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le fan de Friends

5 décembre 2012

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Friends (1994) – fernsehserien.de 

Bienvenue à toutes et tous !

Ce petit blog pour concilier deux de mes passions : la série Friends et l’écriture. Au menu de ce site absolument inoubliable : tous les épisodes minutieusement passés au crible, de même que chacune des saisons. Les six personnages décortiqués de façon pertinente, les incohérences et anecdotes comme vous ne les avez jamais lues ou vues, mais aussi la seule analyse de la blogosphère qui vaille le coup sur les raisons du succès de la série, ainsi qu’une réflexion magistrale sur la VF et la VO… Bref, vous n’en avez pas encore conscience, mais vous êtes sur le point de découvrir le meilleur blog de toute la planète consacré à une série télé. Et le plus fort, c’est que vous n’en aurez toujours pas conscience après l’avoir consulté !

Plus sérieusement, j’espère que ce blog vous distraira, et peut-être vous apprendra une ou deux choses sur la célèbre sitcom new-yorkaise. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires, ils sont bienvenus, même (et surtout) si vous n’êtes pas d’accord avec moi. Cela dit, je prends aussi les compliments ! Mais trêve de blabla, il me reste maintenant à vous souhaiter une agréable visite. Bonne lecture !

Nicolas C.

P.S. : je vous invite également, si le cœur vous en dit, sur mon autre blog, consacré à la littérature.

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1 décembre 2012

Friends : les raisons d'un succès

Qui diable, alors que commençait la première saison de Friends en 1994, pouvait deviner que la série durerait dix ans, deviendrait la sitcom la plus connue et reconnue de l’histoire, et que les acteurs seraient payés lors des ultimes saisons plus d’un million de dollars par épisode ? Le pitch de départ n’avait pourtant en soi rien de folichon : le quotidien de six jeunes adultes new-yorkais, passant la majorité de leur temps à buller au bistrot du coin. D’autant que les débuts n’étaient pas franchement fracassants : les tests d’audience du pilote (premier épisode) n’étaient pas favorables, avec une performance faible (41%). On était bien loin du 91% du premier épisode de la série Urgences ! Alors, comment expliquer qu’une série a priori banale ait pu devenir un phénomène de société ? Tentatives de réponses.

Première originalité de la série : elle ne repose pas sur un personnage en particulier, mais sur la bande des six. Parmi ces personnages principaux, aucun n’est plus important que les autres. La star, c’est l’équipe, comme diraient les footballeurs. Sauf que dans le cas de la sitcom, ce n’est pas de la langue de bois mais la pure vérité ! Les personnages sont en outre particulièrement réussis. Caricaturaux jusque ce qu’il faut, leurs caractéristiques sont bien mises en évidence, ce qui les rend particulièrement attachants. Joey l’acteur raté, séducteur et benêt, Ross, le prof pédant, timide et romantique, Monica, la « maman du groupe », qui rêve d’enfants et a la manie du rangement, Phoebe la foldingue, Chandler, qui dissimule ses angoisses derrière une façade de comique de service... Seule Rachel semble un peu moins réussie que les autres : si l’on excepte son amour pour Ross, rien ne la caractérise réellement. Ses traits de caractère (son côté fille à papa, sa maladresse) sont plus secondaires, moins mis en valeur. Quoi qu’il en soit, les auteurs ont eu la bonne idée de faire des personnages des M. Tout le monde, qui n’ont vraiment rien de superhéros. On a en effet affaire à des personnages tout sauf parfaits, et tous différents, ce qui les rend d’autant plus attachants, et nous permet de nous identifier plus encore à eux. « Fondamentalement, ce sont des gens charmants qu’on est contents de voir, explique Perry. Tous les groupes ont un Ross ou un Chandler parmi eux ». Et puis – qualité que l’on trouve également dans la saga Harry Potteron apprécie de voir évoluer nos six héros. Dix ans, ça change une vie ! À part Joey, qui reste globalement le même du début à la fin, voire peut-être Phoebe, nos personnages changent, évoluent, mûrissent. Rachel la pourrie-gâtée pas très dégourdie prend son envol sur le plan professionnel, Chandler le phobique de l’engagement s’épanouit avec Monica, jusqu’à se marier et adopter des enfants, Ross le cérébral devient un peu foufou et imprévisible, et Monica la malchanceuse réussit dans tous les domaines (sentimental comme professionnel). Outre le renouvellement que cela apporte, les voir mûrir et s’épanouir est fortement réconfortant. Et les acteurs sont talentueux, en particulier David Schwimmer et Courteney Cox. Le niveau global est très élevé, si l’on excepte peut-être (du moins à mes yeux) Lisa Kudrow, dont le jeu est moins subtil et moins élaboré. Et pour ne rien gâter, ils sont tous séduisants, avec une mention spéciale pour Jennifer Aniston, sublime dans certaines saisons (la 2 et la 10, notamment). Quant aux personnages « satellites », qui gravitent autour de nos Friends, ils contribuent également à la qualité de la série : les parents Geller, le père Green, Janice, Gunther… Leurs apparitions sont toujours pertinentes, et leurs personnages habilement interprétés.


Les stars ont aussi apporté leur contribution au succès. Quelle autre série télé peut se targuer d’avoir compté parmi ses « guests » Bruce Willis, George Clooney, Julia Roberts, Robin Williams, Brad Pitt, Jeff Goldblum, Gary Oldman, Danny DeVito et Sean Penn, pour ne citer qu’eux ? Même s’ils ne font pas forcément un passage aussi remarqué que Bruce Willis, qui restera le mieux utilisé (Sean Penn n’aura par exemple pas marqué la série, et beaucoup d’autres ne font qu’une apparition-éclair), c’est un ingrédient de plus qui donne envie de regarder la série. Pas forcément le plus important, mais tout de même non négligeable : savoir que l’épisode du jour compte parmi ses invités telle ou telle célébrité peut apporter le petit plus qui va susciter la curiosité, non du fan (qui n’en a pas besoin), mais du spectateur plus ponctuel.


Outre les six personnages en eux-mêmes, une clé de la réussite de la série repose sur les relations qu’ils ont entre eux, qu’elles soient amicales ou amoureuses. Sur le plan sentimental, on pense évidemment à la relation entre Ross et Rachel, qui nous passionne, en particulier au cours des premières saisons. Les tentatives de drague de Ross pendant la première saison, le premier baiser lors de la deuxième et la fameuse rupture dans la troisième auront passionné et ému au plus haut point des millions de spectateurs. Cette histoire aura proposé bon nombre des meilleurs passages de la série. Et, même si elle s’essouffle un peu au cours des dernières saisons (en raison du couple Chandler-Monica, qui prend le pas sur elle), cette relation continue, même en pointillés, à nous captiver : il suffit de penser au mariage à Vegas, à la conception de la petite Emma (ah, l’épisode de la vidéo) ou encore au « retour » de nos tourtereaux dans le dernier épisode ! L’autre relation amoureuse est celle de Chandler et Monica. Contrairement à celle de Ross et Rachel, rien ou presque ne vient annoncer leur histoire, qui survient ainsi alors que personne ne s’y attend. Ce qui ne l’empêche pas de drôlement bien marcher, peut-être en partie parce qu’elle réunit deux malheureux en amour. Leur relation apporte un sérieux coup de fouet à la série, étant à l’origine de passages émouvants, mais aussi hilarants (par exemple lorsqu’ils cachent leur relation aux autres amis), même si elle s’essouffle quelque peu entre les saisons 7 et 9.

Et puis il y a l’amitié. La relation la plus marquante de ce type est celle qui unit Joey et Chandler, une grande réussite du genre. Leur relation, tout en petites (ou parfois grandes : cf. l’affaire Kathy) disputes, mais surtout en complicité voire en « délires » (le poussin et le canard, les jeux débiles auxquels ils jouent, les films porno…), est la plus drôle et la plus émouvante de la série. Elle écrase toutes les autres, même la seconde plus importante, entre Monica et Rachel. Un réel bonheur.

L'aspect humain qui se dégage de ces relations, en particulier amicales, apporte une dimension « consolante » à la série. Dans un monde où l’individualisme et la solitude prévalent, rien de tel qu’une vie chaleureuse comme celle qui nous est ici proposée. Malgré quelques savoureux désaccords (qui font aussi le charme de la colocation), la série dresse un portrait très positif de la vie en communauté – une sorte de refuge, qui contraste ici fortement avec la famille, souvent traitée de façon négative (les personnages ont souvent un rapport compliqué avec la leur, en particulier Chandler et Phoebe, mais également Monica et Rachel). Ainsi, alors que la famille est considérée comme « subie », l’amitié est « choisie », et autrement épanouissante. Cet aspect « solidaire » est présent jusqu’aux paroles de la chanson du générique (« I’ll be there for you, cause you’re there for me too »), et a grandement contribué au succès de la série. Un succès qui précède d’ailleurs d’autres réussites « consolantes » comme les films Bienvenue chez les Ch’tis ou Intouchables, ainsi que certains romans (ceux de Gavalda, par exemple), où le spectateur/lecteur éprouve manifestement une réelle satisfaction à voir des gens partager bonheurs et peines, et à s’accepter malgré leurs défauts et leurs différences. « Je crois que le succès de Friends ne tient pas seulement au fait que c’est drôle, mais au fait que ces personnages ont vraiment du cœur – ils s’aiment et ils ont besoin les uns des autres, comme une famille. C’est un spectacle bourré d’amour », témoigne Schwimmer.

L’autre aspect consolant de la série repose sur sa dimension distrayante : elle permet de se vider la tête et d’oublier ses soucis quotidiens. « C’est géant, tu vois ce que je veux dire ? explique Schwimmer. Savoir que tu influences et peut-être même que tu améliores l’existence de tant de gens que tu ne connaîtras jamais. C’est le côté le plus positif – aider les gens à vivre» Une mention spéciale pour les États-Unis, traumatisés par les événements du 11-Septembre, survenus lors de la huitième saison. Comme le dit Jennifer Aniston : « Quelque chose de particulier s’est déclenché après le 11-Septembre. C’était difficile de recommencer à travailler et faire une sitcom quand le monde partait en miettes […] Pouvions-nous oser reprendre le travail ? […] Puis petit à petit, dans le premier épisode que nous avons joué, il y avait une telle énergie dans le public, j’ai compris que les gens avaient désespérément besoin de cette détente. Et les rires étaient plus forts que jamais. Comme s’ils canalisaient leurs larmes dans des rires homériques. La série offrait des petites poches de consolation. Les gens venaient me voir après le 11-Septembre, ici et à New York, pour me remercier de leur avoir permis de s’échapper une demi-heure. » Même son de cloche chez Marta Kauffman : « Je crois que Friends était de la consolation en images […] Nous faisons de la comédie et je crois que les gens avaient davantage envie de rire que de revoir à l’infini les images des Tours en train de s’écrouler. Au bout d’un moment, les gens étaient prêts à rire, ils en avaient besoin. »


Friends est, chose évidente, une sitcom (situation comedy) : elle repose donc beaucoup sur l’humour, que l’on trouve à tous les étages. Autant dans l’aspect imparfait des personnages (les déboires de Ross en matière de drague, le côté benêt de Joey, la maniaquerie de Monica…) que dans les répliques et reparties, qui fusent régulièrement, et dont Chandler est le spécialiste. On trouve également le comique de situation (par exemple, Chandler coincé dans les toilettes en porte-jarretelles dans Celui qui retrouve son singe…), les nombreux quiproquos et le comique de répétition, toujours efficace, qui permet de créer une complicité avec le spectateur. Les éléments humoristiques récurrents ne manquent pas : le Gros-Tout-Nu, l’amour de Gunther pour Rachel, le fameux « on avait rompu » de Ross, ses mariages ratés, le « ça va, vous ? » de Joey, Janice…

L’une des autres principales réussites de la série est d’avoir su combiner l’humour avec l’émotion. Celui-ci, même si omniprésent et souvent très efficace, n’aurait probablement pas suffi à rendre la série aussi marquante et inoubliable. L’émotion apporte donc l’ingrédient qui fait la différence, que l’on retrouve aussi bien dans les histoires d’amour (Ross-Rachel, Chandler-Monica) que dans les histoires d’amitié (Rachel-Monica et plus encore Joey-Chandler). « Si la série marche, c’est parce qu’on s’intéresse à ces gens, explique David Crane. Ça marcherait moins bien si c’était moins drôle, mais on ne regarderait pas autant la saison neuf ou dix si on n’était pas aussi accros aux personnages. Nous, nous passons notre temps à osciller, pour trouver le bon équilibre entre l’émotion et la franche rigolade ». En témoigne la dispute entre Ross et Rachel, après que celui-ci a couché avec Chloe. La dispute elle-même est sérieuse, émouvante, voire dramatique, tandis que les réactions des quatre autres amis, planqués dans la chambre d’à côté, permettent de dédramatiser et d’ajouter de l’humour. L’une des scènes les plus réussies et symboliques de Friends ! L’extrait de la vidéo dans « Celui qui a failli aller au bal » l’est tout autant : voir nos Friends plusieurs années auparavant est hilarant, mais la déception du jeune Ross nous émeut, tout autant que le baiser de Rachel à la suite du visionnage.

Une autre clé repose sur la structure des épisodes. Le fait qu’il y ait tant de personnages principaux permet aux scénaristes de créer trois histoires dans chaque épisode. Cela permet d’apporter quelque chose de relativement inédit, ainsi que davantage de rythme et d’entrain. Comme le dit Kevin Bright : « Marta [Kauffman] et David [Crane] ont établi cette allure afin de pouvoir servir les six personnages équitablement. Traditionnellement, la plupart des sitcoms ont une histoire A et une histoire B, mais avec Friends on a ajouté une histoire C. Ce qui change tout. Pour avoir trois histoires, il faut bien accélérer la narration. En passant rapidement et souvent d’une histoire à l’autre, on a créé un rythme dans le montage qui rend Friends unique. »

Favourite flashback episode? - Friends - fanpop

Cette structure en trois histoires se retrouve dans la grande majorité des épisodes, mais les scénaristes ont également eu la bonne idée de renouveler l’intérêt avec quelque chose de totalement différent, comme des épisodes centrés sur une seule « intrigue », par exemple Celui qui a du mal à se préparer et Celui pour qui le foot c’est pas le pied. Le premier se déroule en temps réel et dans une seule pièce (le salon des filles), ce qui lui confère des airs de pièce de théâtre. Le second est centré sur des parties de football américain. Rien de captivant a priori ? Tout le talent des scénaristes consiste à nous distraire avec si peu, tout en nous permettant de changer un peu des épisodes « classiques ». Autre originalité de certains épisodes : les flashbacks. Cela commence en douceur (mais aussi en force !) avec Celui qui a failli aller au bal, où l’on ne voit qu’un extrait de vidéo ancienne. Même si ce passage est court, il aura marqué les esprits : ce n’est pas pour rien que cet épisode est souvent cité par les fans parmi les meilleurs épisodes de toute la série. Il faut dire que voir l’ancien nez de Rachel, l’ancien poids de Monica et le look ringard au possible de Ross est un pur régal ! Cela se poursuit avec l’inoubliable Celui qui se souvient, où l’on voit entre autres la première rencontre entre Joey et Monica, et la façon dont ce dernier et Chandler sont devenus colocataires. Inoubliable ! On citera également Celui qui a des souvenirs difficiles à avaler, lui aussi excellent. Et on trouve en outre, parmi les épisodes différents, les « doublettes », là encore une excellente idée. Ils viennent à partir de la quatrième saison clore la saison, et sont pour la plupart de petites merveilles. On citera notamment les épisodes se déroulant à Londres et à Las Vegas. Mais on pourrait en outre citer l’ultime épisode, qui tient toutes ses promesses, ou encore Celui qui retrouve son singe. Des modèles du genre !

Une autre raison du succès de la longévité de cette série, c’est le plan humain. L’équipe, qu’il s’agisse des scénaristes ou des comédiens, a, aux dires de ces derniers, toujours été soudée. Aniston en témoigne : « Si, dès le début, nous ne nous étions pas autant aimés, nous aurions sans doute facilement lâché prise […] Notre premier réalisateur [...] a dit : “Restez ensemble, agissez comme un groupe.”  Et on lui a obéi à la lettre. On a suivi son conseil. On a construit là-dessus, sur cette pensée fondamentale. » Perry, pour lequel l’humilité semble avoir été prépondérante pour l’harmonie du groupe et donc le succès de la série, ne dit pas autre chose : « Pour nous six, [notre vie] a changé exactement de la même façon, alors on pouvait vraiment compter les uns sur les autres. On se surveillait mutuellement. Une bonne manière d’éviter l’apparition d’ego surdimensionnés. D’autant qu’on n’avait aucune disposition. Si l’un d’entre nous se prenait pour le nombril du monde pendant une seconde, les cinq autres étaient là pour lui répondre : “Ferme-la, qu’est-ce que tu fabriques ?” ». L’aspect soudé de l’équipe a ainsi été utile pour surmonter les obstacles rencontrés en chemin, notamment l’addiction de Matthew Perry à la drogue et à l’alcool. Ces graves problèmes ont connu un pic lors des saisons 3 et 7. Dans la saison 3, cela se traduit par une silhouette et des poignets très minces, et lors de la septième saison, l’acteur double de volume d’un épisode à l’autre, et se révèle parfois franchement apathique, notamment dans l’épisode Celui qui récupérait le prix, où l’attitude comme les expressions du visage du comédien mettent mal à l’aise. Ces problèmes auraient peut-être fait « couler » la série si le groupe n’avait pas été si soudé.

La série est de surcroît assez osée. Les scénaristes s’amusent à prendre des risques, à sortir des choses purement conventionnelles, et on ne s’en plaint pas ! La mort, par exemple, qui est très présente dans la série, est souvent traitée de façon humoristique : Joey écoute en cachette un match à la radio à l’enterrement de la grand-mère de Ross et Monica, et est bientôt rejoint par pléthore d’autres invités, Chandler annonce dans un site internet d’anciens du lycée le décès de Ross (celui-ci est déçu… du peu de réactions que cette nouvelle suscite !), Rachel et Phoebe souhaitent quasiment la mort d’une voisine mourante, dont elles lorgnent l’appartement… Parmi les autres thèmes un peu osés, l’homosexualité, en particulier chez Chandler, thème récurrent, puisque tout le monde le croit homo – de ses collègues au voisin M. Heckles en passant par Joey – et parce que son père est travesti. L'amitié entre Joey et lui, tactile et passionnelle, frôle parfois l'homosexualité. Mais le sujet touche aussi les autres personnages, comme Ross, qui devient hystérique devant son ancien ami, interprété par Brad Pitt. Sans parler de l'épisode où Ross et Joey apprécient leurs petites siestes... Les filles ne sont pas en reste, se demandant avec laquelle elles aimeraient coucher. Et l’homosexualité peut parfois aussi être traitée de manière plus sérieuse, presque engagée, avec le mariage entre Carol et Susan. La sexualité d’une façon plus générale est très présente. Les personnages en parlent régulièrement, parfois là aussi de façon osée (Phoebe aurait couché avec un groupe de musique, Ross fantasme sur sa cousine…).

On notera en outre, preuve que la série peut plaire à un public de tous âges. Friends plaira en effet aux ados pour les gags, ainsi que les histoires d’amour et d’amitié. Mais la cible numéro un est le public du même âge que nos amis, c’est-à-dire globalement entre 20 et 30 ans (ce qu’on appelle les « adulescents »). Qui mieux que ce public peut davantage apprécier les problèmes que rencontrent les personnages ? L’identification est chez eux totale : ils apprécieront mieux que les adolescents les intrigues autour du travail et de la recherche d’emploi, ainsi que celles centrées sur la paternité et l’engagement dans une relation sérieuse. Mais le public susceptible d’apprécier cette sitcom ne s'arrête cependant pas à l'âge de la trentaine, bien au contraire : les personnes plus âgées (les « vrais » adultes) pourront également aimer l’entrain et l’humour de la série. Elles regarderont avec plaisir quelques épisodes, même s’il est probable que le visionnage sera de leur côté plus ponctuel.

[Toutes les citations sont extraites de Friends, Le livre officiel des dix ans, de David Wild]

15 octobre 2012

Deux livres sur Friends

Résultat de recherche d'images pour "10 ans de friends"

10 ans de Friends se veut une « encyclopédie exhaustive de la série culte ». Pas de doute, il n’y a pas tromperie sur la marchandise : on trouve tout et même un peu plus que tout dans cet ouvrage collectif de près de 500 pages. Sont ici disponibles les résumés de chaque épisode, mais aussi le portrait (chronologique et thématique) de chaque personnage principal, ainsi que les biographies des acteurs. Ce n’est pas tout : il y a également l’historique des principaux couples, les coulisses (beaucoup d’anecdotes fort instructives sur la manière dont sont réalisés les épisodes), ainsi qu’un portrait de tous (oui, tous !) les personnages de la série, et un très intéressant concept de « saga » thématique (on trouve ainsi la saga des anniversaires, celle des flashbacks, des mariages, des cliffhangers, et même des voitures et des animaux !). Un livre d’une grande richesse, donc, auquel on reprochera tout de même de petites choses. Outre le manque d’illustrations et de couleurs (l’intégralité est en noir et blanc), on déplore un nombre assez conséquent de fautes d’orthographe, et, plus surprenant encore, des erreurs de fond. En voici quelques-unes :

p. 218 : « Joey a été la doublure d’Al Pacino ». Non : il n’a finalement pas été engagé, se montrant trop expressif avec son postérieur (sacré Joey !).

p.196 : « [Chandler] aurait pu connaître  quelque chose de très sérieux avec Kathy si celle-ci n’était pas sortie avec Joey avant. Mais à choisir entre elle et son amitié pour Joey, c’est le second qui l’a emporté ». Faux : Joey a fini par lui pardonner et lui donner sa chance avec Kathy. Il y a donc bien une relation entre Chandler et Kathy, mais elle est de courte durée, Kathy le trompant rapidement avec un autre homme.

p. 239-240 : Phoebe ne rencontre pas David le scientifique dans la troisième, mais dans la première saison !

p. 249 : « Scott, avec qui [Phoebe] est allée dans un restaurant romantique et a bu du champagne, sans plus » : faux, elle fait bien plus que boire du champagne avec lui !

262 (en bas) : « Le fils de Mr Zelner, le patron de Rachel à Bloomingdale’s, s’appelle Ross ».  Il s’agit en fait de son chef chez Ralph Lauren.

 

Friends... l'intégrale : le livre officiel des dix ans ! - David Wild -  Librairie Mollat Bordeaux

Friends, Le livre officiel des dix ans retrace l’historique de la série à travers ses dix saisons, et propose des interviews fort instructives des six acteurs principaux, ainsi que des producteurs et des comédiens plus secondaires mais récurrents (comme Maggie Wheeler et James Michael Tyler, qui interprètent Janice et Gunther). On apprend beaucoup au contact de ces interviewés. On en sait bien plus sur l’ambiance du groupe, les épreuves rencontrées lors des dix années, les satisfactions de chacun, mais aussi la manière dont sont réalisés les épisodes (on apprend par la même occasion que le métier de producteur n’est pas franchement de tout repos !). Ajoutons à cela de belles et nombreuses illustrations (qualité qui manque au livre chroniqué plus haut), et voilà un ouvrage qui ne manque pas de qualités. On s’agacera cependant de l’aspect lisse et consensuel de l’ensemble, à l'image des questions plutôt gentillettes de l’intervieweur. Il faut croire que David Wild est l'équivalent américain de Michel Drucker. Et où diable le bonhomme est-il allé pêcher que Joey est le personnage qui a le plus évolué de la série (p. 101, p. 188) ? Quant aux réponses des intéressés, si enrichissantes soient-elles, elles sont parfois agaçantes : ces derniers ont bien trop tendance à se rendre hommage les uns aux autres, abusant de superlatifs comme « merveilleux », « fantastique », « incroyable », etc. À croire que les membres de l’équipe (comédiens et producteurs) sont les meilleurs de tous les temps ! Je recommande malgré tout la lecture de cet ouvrage aussi enrichissant qu'irritant, même si j’aurais souhaité un peu plus d’audace d’un côté et d’autodérision de l’autre.

14 octobre 2012

VO vs VF

J’ai ici tenté d’imaginer un débat entre un pro-VF et un pro-VO. Je précise que j’appelle par VF celle des huit premières saisons (celle des deux dernières étant très faible à mes yeux). C’est parti !

 

-         Pour commencer ma critique de la VF, je parlerai des erreurs de traduction. Il existe des exemples probants : dans Celui qui faisait de grands projets (4.19), le deal veut que Monica et Rachel s’embrassent pendant une minute dans la VO. Dans la version française, Chandler et Joey embrassent chacune d’elles une minute (la scène n’étant pas visible, les traducteurs ont pu modifier le contenu sans problème).

-         C’est vrai que c’est un changement important, mais c’est drôle aussi dans la version française. Pas de quoi en faire un plat.

-         Il existe beaucoup d’autres maladresses… Il y a de grosses erreurs, comme dans l’épisode Celui qui n’ose pas dire la vérité (9.9) où Monica évoque le Gros-Tout-Nu alors que celui-ci est parti depuis… quatre saisons (Monica parle dans la VO d’un pigeon, ce qui n’est pas tout à fait pareil). De plus, si on regarde bien le mouvement des lèvres, on se rend compte qu’on est parfois très loin du compte. Dans les épisodes Celui qui revenait de Las Vegas (6.1 ; 7 : 50) et Celui qui bricolait (3.5 ; 7 : 10), Phoebe parle, mais le mouvement des lèvres est inexistant… Autre erreur notable : la série Days of our lives, dans laquelle joue Joey, est traduite littéralement Les jours de notre vie. Or, cette série existe réellement (on y trouve d’ailleurs John Aniston, père de Jennifer), et elle s’appelle en français Des jours et des vies. Les traducteurs ont mis plusieurs années à le comprendre, ce qui est bien dommage, puisque le spectateur français ne peut de cette façon pas comprendre la référence à la vraie série. Il est même arrivé que les deux traductions soient présentes au sein du même épisode (9.8 : Celui qui était vexé) ! Et puis il y a d’autres problèmes : certains doubleurs s'occupent de plusieurs personnages : on retrouve ainsi le doubleur de Gary (le flic avec qui sort Phoebe au cours de la cinquième saison) chez un autre flirt de Phoebe (dans l’épisode 7.5 : Celui qui avait toujours l’air bizarre), mais aussi chez le teinturier russe que va voir Joey dans l’épisode 6.22 (Celui qui se la jouait grave).

-         Je suis bien conscient de ces lacunes, mais je préfère malgré tout la version française. Je n’essaie pas de prouver que la VF est parfaite, ni qu’elle est meilleure que la VO, mais simplement qu’il existe des raisons de la préférer. Même si certains passages sont plus réussis en VF. La première rencontre entre Joey et Monica, dans Celui qui se souvient (3.6), par exemple. En version française, le gémissement de Monica et le grognement de Joey sont bien plus drôles que leurs simples « hi » en version originale. Pour en revenir aux défauts que tu as évoqués, oui j’en ai bien conscience, et oui je les regrette, mais il ne faut tout de même pas oublier que les conditions de travail des doubleurs étaient dantesques. En plus d’être payés au tarif syndical (environ 220 euros par épisode, on était donc à des années-lumière des salaires astronomiques des acteurs), nos doubleurs devaient travailler en quatrième vitesse. Il faut bien prendre ce facteur en compte avant de juger leur travail. Pour ce qui concerne les jeux de mots, certains sont intraduisibles et font référence à la langue américaine. Avant de dire que les traductions sont mauvaises, il ne faut de la même façon pas oublier que les traducteurs sont limités par le fait qu’il leur faut correspondre au mouvement des lèvres des acteurs. Les traducteurs sont donc en quelque sorte prisonniers de ce mouvement de lèvres, ils ne peuvent ainsi pas toujours traduire comme ils le voudraient. Et il peut leur arriver de faire des traductions pertinentes : dans l’épisode Celui qui poussait le bouchon (4.7), lorsque Chandler conseille à Joey de choisir entre Kathy et Cassie, le dialogue original

« Chandler : Make a choice, pick a lane

 Joey : Who’s Elaine ? »

est traduit par :

« Chandler : Fais preuve de clémence

Joey : C’est qui, Clémence ? ».

Astucieux. Idem pour la dispute entre Monica et Rachel dans l'épisode 2.2 (Celui qui détestait le lait maternel). Cette dernière apprend que son amie a fait les magasins avec Julie, la compagne de Ross. Rachel se sent ainsi trahie, voire « trompée ». En VO, elle finit par demander : « Did you go to Bloomingdale’s ? », faisant référence au célèbre magasin américain, synonyme du caractère poussé de la trahison, comme si Julie et Monica étaient allées « jusqu’au bout ». Problème : peu de personnes en France connaissent le magasin, du coup, la traduction littérale ne serait pas passée. Les traducteurs ont donc décidé de remplacer cette réplique par « Est-ce que c’était mieux qu’avec moi ? », qui marche du tonnerre. Et puis il ne faut rien exagérer : certes, certaines blagues tombent à plat, mais elles ne sont que minoritaires. Ce n’est pas à toi que je vais apprendre que dans Friends, les blagues s’enchaînent sans relâche, donc, si une n’est pas bonne, on n’a pas le temps de dire ouf qu’une nouvelle est déjà prononcée. Rien de traumatisant, donc ! Et puis le choix des voix est pertinent. Je pense aux personnages principaux, mais aussi aux secondaires, comme le père de Ross et Monica, ou Estelle, pour ne citer que ces voix. Elles sont très pertinentes. Pour en revenir aux « héros », celle de Chandler est excellente (la meilleure, sans nul doute), et celles de Monica et Joey très bonnes. De même que celle de Ross.

-         Celle de Ross ? Le doubleur a l’air d’avoir deux fois l’âge du personnage.

-         C’est vrai que cela surprend au début, mais on s’y habitue vite. Et puis sa façon de sur-articuler correspond parfaitement à l’aspect méticuleux du personnage. D’autant que l’homme est plus adulte et mature que les autres. Il est paléontologue, marié et papa dès la première saison !

-         Il y a aussi les voix de Rachel et Phoebe.

-         J’apprécie également la voix de Rachel.

-         J’ai quand même un peu de mal avec son rire.

-         Sur ce point, je suis d’accord, mais c’est mon seul bémol à son sujet.

-         Et Phoebe ?

-         Il faut reconnaître que j’apprécie un peu moins sa voix, mais comme j’apprécie également moins le personnage et l’actrice, c’est cohérent.

-         Quelle mauvaise foi, celui-là. Bon, tout ça c’est bien joli, ce sont peut-être de très bons doubleurs, mais ils ne dépasseront ni même n’égaleront jamais les vraies voix.

-         Cela se discute dans l’absolu. Si tu regardes la série Oz, tu constateras que la voix de Kareem Saïd est meilleure que l’originale. Idem pour Biff dans Retour vers le futur. La voix du doubleur est jubilatoire. Pas mal aussi, les doublures de Wesley Snipes, de Samuel L. Jackson et du vieux Sean Connery.

-         Dans le meilleur des cas, ce sont des exceptions. Les vraies voix, ce sont les vraies voix !

-         Sans doute. Mais je préfère pour ma part les françaises. Pour en revenir à la série, les voix en VO me semblent avoir moins de personnalité que les françaises. Celle de Schwimmer est certes originale, mais son aspect strident me déplaît assez, et j’ai de surcroît beaucoup de mal à me faire à l’accent nasillard des comédiennes. L’accent américain laisse franchement à désirer, en particulier chez les filles, avec une mention spéciale pour Jennifer Aniston ! Par exemple dans l’épisode Celui qui ratait Thanksgiving (10.8 ; 14 : 15). Comment diable peut-on être aussi agréable à regarder et désagréable à entendre ?

-         Sur ce point comme sur les autres, je reste campé sur ma position : rien ne vaut les voix originales. Pour revenir à celle de Schwimmer, elle est à mes yeux inimitable. D’ailleurs, le personnage de Ross a été conçu spécialement pour ce comédien, en particulier pour sa voix, c’est dire ! Autre supériorité de la VO : les rires en boîte de la version française ne valent vraiment pas les vrais rires originaux. Eh oui ! C’est un vrai public qui assiste aux scènes, les rires ne sont donc pas inventés et rajoutés.

-         Les rires de la VF sont souvent montrés du doigt. C’est vrai que c’est la seule chose qui peut « choquer » lorsqu’on passe de la VO à la VF. Ils sont certes plus artificiels, mais on s’y (ré)-habitue vite, et ils ne me semblent de toute façon pas si mauvais qu’on le dit. Ils sont le plus souvent utilisés à bon escient, et permettent de rendre plus percutantes les répliques. D’ailleurs, on finit par ne plus les « entendre », preuve qu’ils ne sont pas à côté de la plaque.

-         Ils sont peut-être le plus souvent utilisés à bon escient, mais ceux de la VO le sont systématiquement, et pour cause : ils sont réels. Ce sont des êtres humains qui rient.

-         Là, je te coupe. En regardant la saison 9, j’ai été surpris de voir que certains rires VO étaient utilisés à tort et à travers. En caricaturant, cela donne presque « Monica, give me the salt » [Rires]. J’ai à ce sujet appris que tous les rires VO n’étaient pas authentiques : certains sont, comme en VF, artificiels. Donc, ne soyons pas manichéens : tout n’est pas blanc ou noir.

-         Hormis les rires proprement dits, les interventions du public sont plus nombreuses et variées en VO. Ce dernier n’hésite pas à manifester son engouement lorsqu’il est enthousiasmé par une scène. On est bien plus dans l’ambiance.

-         Si par « manifester son engouement », tu entends devenir hystérique parce que deux personnages s’embrassent, ce n’est pas vraiment une grande perte. Il y a des fois où on se croirait presque dans un concert des Worlds Apart ! Prenons l’exemple de « Celui qui a failli aller au bal ». L’intervention hystérique – je n’en démords pas – du public casse la beauté du baiser entre Ross et Rachel. Alors qu’en VF, on n’a pas ça. On a seulement ce baiser, qui n’en est que plus intime, tendre, romantique, émouvant…

Plus généralement, tu dois savoir que je ne suis pas anti-VO. Loin de là. Les films sérieux, cérébraux, ambitieux, il faut les voir en version originale. Mais pour ce qui est des divertissements, comme Retour vers le futur, Indiana Jones, ou donc Friends, je préfère me les regarder en VF. C’est plus reposant, et je préfère de toute façon entendre les vannes plutôt que de les lire. C’est bien plus percutant, d’autant qu’il arrive parfois que le texte traduit apparaisse avant que la phrase soit prononcée, ce qui casse un peu (beaucoup) l’effet de la blague. Et pour en revenir au texte, on passe presque plus de temps à le lire qu’à regarder le jeu des acteurs. Autant dire qu’on perd beaucoup ! D’autant que le texte proposé en sous-titre est souvent basique. C’est surtout du sujet-verbe-complément, qui va à l’essentiel. Cela s’explique par le fait que les personnes qui les écrivent doivent faire court pour ne pas que le spectateur ait trop de texte à lire, mais à l’arrivée, ledit texte est assez plat. Il vaut donc mieux être parfaitement bilingue pour apprécier la VO.

-         Je ne suis pas bilingue, et pourtant je préfère la VO. Et puis les épisodes servent à être vus, revus et re-revus : plus on les regarde, plus on apprécie la VO : on finit par ne plus regarder les sous-titres, car on connaît déjà les situations et les répliques. On est donc bien moins prisonnier du texte.

-         Certes, mais il est dommage de ne pouvoir réellement apprécier un épisode qu’à partir où on l’a déjà vu. Le plaisir de la découverte est déjà passé, c’est dommage.

-         Et que dire du « filtre » de la VF ? Cette dernière est bien plus gentillette et soft que la VO. La VO va jusqu’au bout, quand la VF est conçue pour pouvoir être vue par tous les publics. On trouve notamment l’exemple de la dispute entre Ross et Rachel dans Celui qui soignait les piqûres de méduses. En anglais, cela donne « Just so you know, it’s not that common. It doesn’t happen to every guy. And it’s a big deal ! » Traduction littérale : « Sache-le, ce (sous-entendu, les pannes sexuelles) n’est pas si courant, ça n’arrive pas à tous les mecs, et c’est grave ! ». En VF, cela donne « je veux aussi que tu saches que j’ai horreur des gros dormeurs, que les garçons avec moi, ils restent éveillés, et c’est normal, vu ce qu’il y a dans le lit ».

-          Oui, c’est un passage auquel font souvent référence les pro-VO. Maintenant, je trouve que la traduction en VF n’est pas si différente. L’idée est globalement la même (Ross n’est pas assez « présent » au lit avec Rachel). Bon, c’est vrai que c’est un peu plus soft, mais il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.  D’autant qu’il ne faut pas oublier que la série passait en fin d’après-midi, soit aux heures de grande écoute. Il paraît donc normal d’enlever les trucs les plus salaces.

-         Je vois que nous restons campés sur nos positions, et je crois que ce débat, si enrichissant soit-il, ne nous fera pas changer d’avis. Tu l’auras compris, je reste un fervent adepte de la version originale, même si tu as souligné quelques points auxquels je n’avais pas pensé.

-         Je comprends tout à fait que tu puisses préférer la VO. Comme je l’ai déjà dit, mon objectif n’est pas de convaincre, mais de justifier et d’argumenter mon choix, de montrer à ceux qui jugent la VF nullissime (tu sais, les p’tits malins qui disent dans les forums « la VF c’est à chier » « elle flingue la série », « il n’y a que les abrutis qui peuvent la préférer » sans autre argumentation, et qui se croient meilleurs que les autres) vont un peu trop vite à mon goût, et n’essaient pas vraiment de comprendre. Ils se débarrassent du problème en usant d’un ton condescendant, agressif et méprisant. Non les pro-VF ne sont pas des illettrés ! Le pire c’est que les « spécialistes » ne sont pas plus brillants. Martin Winckler (dont il suffit de lire le roman Les trois médecins pour avoir une idée du caractère binaire du bonhomme) écrit dans Les séries télé que « La VF est insupportable de niaiserie et de contresens ». Quant à M.S., dans le Dictionnaire des séries télévisées, elle va jusqu’à considérer le fait de regarder la version française comme « un crime contre l’humanité ». Quand on pense qu'il s'agit d’une simple série-télé. Il faut croire que les intégristes sont partout… Et puis VF ou VO, ce qui nous unit est l’amour que nous portons à cette merveilleuse série. Alors vive Friends !

-         Sur ce point nous sommes bien d’accord : vive Friends ! Avec ce genre de débat, on en finit par oublier que nous sommes unis par la même passion. Et c’est probablement ça le plus important.

2 septembre 2012

Classement des meilleures saisons

Voici mon classement des saisons de Friends, de mes préférées à celles que j’apprécie le moins. Évidemment, tout cela est purement subjectif, et se joue parfois même à un fil : autant il est évident que la meilleure est selon moi la cinquième, et la moins bonne la neuvième, autant j’ai beaucoup hésité entre la 2 et la 3, ainsi qu’entre la 1 et la 4, et entre la 8 et la 10. Mais il faut bien trancher, alors voici le classement.

 

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Saison 5

Ma saison favorite est la cinquième. Il faut dire que la relation Chandler-Monica apporte beaucoup de fraîcheur à une série qui reposait jusqu’ici principalement sur le couple Ross-Rachel. L’idée de cacher leur relation est passionnante et offre des passages fort savoureux (Joey obligé de passer pour un pervers, mais qui finit par prendre sa revanche, Phoebe qui cherche à faire craquer Chandler…). Il y a aussi lors de cette saison Gary, le flic avec lequel flirte Phoebe (l’un de ses seuls flirts intéressants). Il occasionne de bons passages, comme la patrouille, avec le nouveau goût pour la vie de Ross et le sandwich de Joey. On trouve en outre le terrible marché que demande Emily à Ross, mais aussi, plus léger, le déménagement de celui-ci (à voir, son chaotique déménagement, mais aussi les numéros de mime qu’il fait à Rachel et Monica), sa tentative de drague de la livreuse de pizzas. Et c’est aussi la saison où Phoebe accouche de « ses » triplés : passage émouvant, d’autant que ses derniers moments de femme enceinte sont particulièrement drôles : Phoebe devient terrorisante vis-à-vis de ses amies. Ajoutons à tout cela un excellent épisode flashback (les souvenirs de Thanksgiving) et un non moins remarquable double épisode à Las Vegas, qui s’achève par un diablement efficace cliffhanger (Ross et Rachel se marient !), et nous tenons là la saison la plus aboutie de la série. On lui reprochera tout de même quelques passages en creux (la « relation » entre Rachel et Danny le yéti, les auditions de Joey), mais surtout la « persécution » de Ross, qui s’en prend plein la poire du début à la fin. Cela devient un peu lourd, en particulier certaines scènes (le pantalon en cuir, notamment). Mais ce sera mon seul vrai bémol, car cette saison reste impressionnante d’entrain, de dynamisme et d’inspiration.

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Saison 2

Là encore, une belle saison. Il suffit d’évoquer l’intrigue autour du départ de Joey, parti vivre dans un appartement plus en conformité avec son nouveau statut de vedette de télé. Entre le personnage particulièrement frappadingue (et donc savoureux) d’Eddy, la solitude de Joey et Chandler éloignés l’un de l’autre, leurs crises de jalousie et disputes de couple, et le retour de Joey au bercail, cette intrigue ne nous laisse pas une minute de répit ! Mais on trouve également dans cette saison ce qu’on attendait depuis le début : la concrétisation du couple Ross et Rachel. Là encore, qu’il s’agisse de l’apparition de Julie, du premier baiser sous la pluie, de la maladresse de Ross (ah la liste…) et du « deuxième premier baiser » suite au visionnage de la vidéo du bal, on est franchement gâtés ! Que dire encore de la belle relation de Monica avec Richard, des mésaventures professionnelles de cette dernière (le « Moccola »), de la « double fête » avec les parents de Rachel, et du premier « flashback » avec la vidéo du bal ? Très bonne saison que voici, dont le principal bémol concerne Phoebe, dont les intrigues ne sont vraiment pas passionnantes (la quête de son père, Duncan, son mari homo, ses déboires de chanteuse…).

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Saison 3

Bonne saison, évidemment. Les grands moments sont nombreux : le joli couple que forment Ross et Rachel jusqu’à l’arrivée de Mark qui rend fou de jalousie le paléontologue, l’aventure de ce dernier avec Chloe, et la mémorable explication le lendemain, à laquelle assistent les quatre autres Friends dans la chambre d’à côté, jusqu’à un nouveau baiser dans le dernier épisode en guise de cliffhanger : Ross va-t-il rejoindre Rachel, qu’il vient d’embrasser, ou Bonnie, avec laquelle il est en ce moment ? Également sympathique, la relation de Monica avec son multimilliardaire (ah, ce premier repas mémorable, et cette subite lubie de Pete de vouloir devenir champion d’ultime combat). Et puis il y a Phoebe qui fait (de façon plutôt chaotique) plus ample connaissance avec son frère Frank, qui lui annonce par la suite son désir de se marier avec Alice, sa prof, alors qu’il n'a que 18 ans. On trouve également des épisodes assez atypiques, avec le théâtral « Celui qui avait du mal à se préparer » qui se déroule en temps réel, et « Celui pour qui le foot c’est pas le pied », centré sur une seule « intrigue », le football : pari risqué mais particulièrement réussi. On pourrait en outre parler de Joey, particulièrement drôle, avec sa gourmandise, sa bêtise et son nouveau hobby (le bricolage). On trouve tout de même quelques bémols à cette saison, comme l’histoire de Joey avec Kate, ou plus encore celle de Chandler avec l’insupportable Janice, ce qui explique que cette saison globalement très bonne mette un peu de temps à vraiment démarrer. Mais cela reste dans l’ensemble du très solide.

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Saison 1

Première saison. Elle a beaucoup vieilli (visez-moi ces coiffures !) et se révèle quelque peu inégale, mais on y trouve déjà la plupart des ingrédients qui vont faire la force de la série : la relation Ross-Rachel, par exemple. Dans toute la saison, Ross tente tant bien que mal de déclarer sa flamme à Rachel, qui ne semble pas comprendre (comme beaucoup d’autres femmes) la drague made in paléontologie. Ce n’est que dans l’ultime épisode qu’elle comprend les sentiments de Ross, et de surcroît que lesdits sentiments sont réciproques. Mais lorsqu’elle décide d’accueillir Ross à son retour de Chine, celui-ci semble avoir trouvé chaussure à son pied… Excellent cliffhanger ! Parmi les autres moments forts de la saison : la panne d’électricité (dont ne se plaint pas le chanceux Chandler, qui se retrouve en tête-à-tête avec la « célèbre » Jill Goodacre), les déboires amoureux de Monica, la paternité de Ross, la partie de poker, la recherche du singe Marcel… Bien sûr, certains épisodes sont un peu moins réussis, mais qu’importe, cela reste une saison de qualité, surtout pour une première !

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Saison 4

Saison loin d’être parfaite, mais globalement solide. Il s’agit tout de même de celle où Chandler est obligé d’aller dans une caisse pour se faire pardonner d’avoir volé Kathy à son meilleur ami Joey (intrigue passionnante et émouvante), mais également celle de l’échange d’appartements, qui fait suite aux fameux et mémorables paris, ainsi que le cambriolage ! On y trouve en outre la rencontre de Ross avec Emily, qui débouche très vite sur un mariage, dont la cérémonie ne se déroule cependant pas de la meilleure des manières : Ross prononce le nom de Rachel au lieu de celui de sa dulcinée ! Excellent cliffhanger ! Et puis il y a la grossesse de Phoebe, qui porte les bébés de son frère Frank, et les débuts de chef de Monica. Et que dire, dans le dernier épisode, du début de la relation entre Chandler et Monica ! Bref, beaucoup de bonnes choses, mais également de moins réussies : le couple Rachel-Joshua est sans intérêt (d’autant que ce personnage est particulièrement insipide), ainsi que d’autres intrigues anecdotiques, comme la souillon, le chat adopté par Phoebe, le chien de sa mère, la copine de Ross qui habite trop loin… Des passages à vide, donc, mais cela demeure une fort bonne saison, riche en moments forts et drôles.

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Saison 6

Le début du déclin de la série. Certes, cette saison nous offre de fort agréables moments, comme l’arrivée d’Elizabeth puis de son père, campé par un mémorable Bruce Willis, mais aussi la « routine » (la danse de Ross et Monica), et le double épisode final, à la fois passionnant et émouvant, centré sur la demande en mariage de Chandler. On trouve en outre la fin des deux duos de colocataires (Joey-Chandler et Rachel-Monica) puisque Chandler va s’installer chez sa douce. Un mouvement qui propose des passages fort émouvants. Et que dire de cette savoureuse doublette « Ce qui aurait pu se passer » qui nous transporte dans une sorte de monde parallèle où Ross est toujours marié à Carol, Rachel à Barry, Chandler est l’assistant de Joey, Phoebe travaille dans la Bourse et Monica n’a pas perdu son surpoids de l’adolescence. Pourtant, l’ensemble manque tout de même d’intrigues principales : les histoires sont plutôt secondaires, voire anecdotiques, et font presque office de bouche-trou, comme la garde des triplés, le « métier d’écrivain » de Phoebe, et tant d’autres histoires sans intérêt autour de Joey, qui se montre de surcroît peu sympathique dans cette saison. Parmi ces intrigues dispensables, citons son ennuyeuse histoire avec Janine, sa voiture, son frigo, son « jumeau », ses auditions… Bref, cette saison, si elle offre d’excellents moments, est la première à inspirer un sentiment de « vide » et d’inaboutissement. Même si elle demeure dans l’ensemble d’une qualité correcte.

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Saison 10

Une saison un peu plus courte que les autres, puisqu’elle ne comprend que 18 épisodes. On y trouve malgré un aspect inégal un certain nombre de bonnes choses, comme ce tout dernier épisode particulièrement réussi, à la fois passionnant, émouvant et drôle, et où l’on voit le retour de Ross et Rachel, mais également celui de Chandler et Joey, malheureusement trop peu en vue au cours des précédentes saisons. Plus généralement, les intrigues autour de Chandler et Monica sont ici prenantes : entre la recherche de la mère biologique, d’une nouvelle maison et l’accouchement d’Erica, on est enfin captivés ! Il y a également le sympathique (à défaut d’être inoubliable) mariage de Phoebe avec Mike. L’humour, lourdingue dans la saison 9, est en outre redevenu plus fin, ce dont on se réjouit, et que dire de ce pauvre Ross, qui perd dans la même soirée sa compagne et la bourse qu’il convoitait (l’apparition de M. Hobart, à la fois drôle et inquiétante, est particulièrement réussie), sans parler du savoureux come-back d’Amy, la sœur pourrie-gâtée de Rachel, campée par la mémorable Christina Applegate. Ajoutons à cela un petit épisode flashback bien sympathique (où l’on voit notamment Chandler embrasser Rachel), et cela nous donne une saison agréable, d’autant plus qu’elle passe après la neuvième, qui était la moins bonne de la série. Alors certes, l’ensemble est loin d’être parfait : le repas des deux couples (Ross-Charlie, Joey-Rachel) chez Ross est particulièrement poussif et agaçant, de même que les claques de Rachel lorsque Joey lui adresse des caresses plus poussées : passage très répétitif. On s’étonnera en outre que le couple Joey-Rachel soit totalement abandonné du jour au lendemain : cela n’est pas très pro ni crédible. On trouve également ici et là des épisodes moins réussis et des passages un peu lourdingues (cf. le nouveau nom de Mike). Mais cela reste au global une saison satisfaisante.

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Saison 8

Une saison centrée sur la grossesse de Rachel. Cette situation propose de savoureux moments (quand Rachel est en proie à ses hormones puis lorsqu’elle se montre imbuvable, en particulier avec Ross, sans parler bien entendu de l’accouchement), mais elle est tout de même un peu longue, et nous aura globalement fait moins rire que celle de Phoebe, bien plus mémorable. Et puis c’est tout de même la saison où Joey tombe amoureux de Rachel. Moins crédible et plus ennuyeux, tu meurs. En parlant de Joey, son retour dans Les jours de notre vie fait un peu réchauffé. Côté Chandler et Monica, c’est la routine dans toute sa splendeur : Chandler dans son bain, la femme de ménage et son jean, le placard secret... Bof. D’autant que, comme c’est souvent le cas lors des dernières saisons, il y a finalement assez peu d’événements principaux au cours de cette saison. Il s’agit plutôt d’intrigues secondaires un peu bouche-trou qui ne font pas avancer le schmilblick, comme l’histoire avec la femme de Sting, le massage qu’adresse Phoebe à Monica ou la soirée costumée. La relation de Ross avec Mona n’aura de surcroît pas marqué les esprits, et, pour ne rien arranger, le cliffhanger (le « d’accord » de Rachel lorsque Joey lui tend involontairement la bague) est assez peu réussi : on devine d’avance qu’elle va se raviser dès l’épisode suivant. On trouve tout de même, heureusement, de bons passages, comme la quête du père de l’enfant de Rachel dans « Celui qui avait un sweat rouge », sans parler de l’étonnant « Celui qui avait fait une vidéo », où l’on voit comment Ross et Rachel en sont venus à concevoir le bébé. On notera également l’apparition de Brad Pitt, le jeu ultra-complexe que doit présenter Joey, le « retour » de Joey et Chandler dans « Celui qui engageait une strip-teaseuse », où nos deux meilleurs amis se retrouvent pour fêter (avec un peu de retard) l’enterrement de vie de garçon de Chandler, mais également la réapparition mémorable du père de Rachel. Bref, une saison qui se révèle parfois inspirée, mais qui fonctionne malheureusement bien trop par à-coups.

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Saison 7

J’espère que vous aimez les préparatifs de mariage, si tel est le cas, vous allez être servis. Sinon vous risquez de fichtrement vous ennuyer. Car on a droit à ça pendant toute la saison. Entre la photo, la recherche du costume et de la robe, la recette de cookies, le choix de la demoiselle d’honneur, on finit par saturer : sur toute une saison, tout cela devient bien répétitif. On se prend à regretter l’époque où la préparation des mariages ne prenait pas plus de quelques épisodes, comme celui de Ross et Emily. Pour ne rien arranger, de nombreuses intrigues sont loin d’être inoubliables, comme la partie de bateau entre Joey et Rachel, le déguisement de Ross, les auditions de Joey, le vélo de Phoebe, et pour couronner le tout, Matthew Perry (qui incarne Chandler) est un véritable zombie dans certains épisodes ! Même l’épisode Thanksgiving est relativement faible, de même que l’épisode spécial « Ceux qui avaient trente ans », qui aurait pu être bien plus abouti. Alors certes, on trouve tout de même de bonnes choses dans cette saison, à l’image de l’épisode « Celui qui apprenait la vérité à propos de Londres », centré sur le discours (légèrement redondant) de Joey, et surtout sur la façon dont sont sortis ensemble Chandler et Monica à Londres. Tag apporte également un peu de fraîcheur, et le cliffhanger, autour du test de grossesse, est particulièrement réussi. Le mariage entre Monica et Chandler est en outre émouvant, de même que les retrouvailles de ce dernier avec son père. Mais cette saison, malgré ces quelques moments forts, demeure dans l’ensemble mollassonne, inégale et même creuse, reposant bien trop sur les préparatifs de mariage, et manquant d’intrigues principales. Une déception.

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Saison 9

La moins bonne saison. Et de loin. Il y a bien quelques passages intéressants autour de la petite Emma, mais cette dernière a tout de même tendance à étouffer un peu la saison. Il n’y en a que pour elle ! Dans la continuité des saisons précédentes, nos amis scénaristes, manifestement en panne d’idées, ont exploité jusqu’à plus soif les quelques ingrédients à leur disposition. Pour la septième saison, c’était les préparatifs du mariage, pour la huitième la grossesse de Rachel, et ici, c’est donc Emma. Et franchement, les nombreuses « intrigues » (la recherche de la nounou, la chanson de Ross…) qui la concernent ne me passionnent pas. Bon, l’arrivée de Mike apporte tout de même un peu d’émotion, ainsi que quelques scènes très savoureuses (le repas à quatre lors de la première rencontre, le tête-à-tête avec Ross), et on trouve quand même quelques passages réussis, comme les apparitions de Jeff Goldblum ou de Christina Applegate (en sœur pourrie-gâtée de Rachel), l’annonce que Chandler et Monica sont stériles, et la réussite professionnelle de Chandler, engagé au terme de son stage. Tout n’est donc pas négatif, mais ces quelques passages ne parviennent pas à sauver un ensemble médiocre. On notera d’ailleurs que certains épisodes sont cette saison très longs (allant jusqu’à une demi-heure) ce qui accentue l’impression d’ennui, et l’humour a considérablement perdu de sa finesse. On a droit à de l’humour pipi-caca pendant toute la saison. Bonne nouvelle ! La partie « Tulsa » n’est pas non plus passionnante, et beaucoup de scènes font un peu « déjà-vu » et réchauffées : les retours de David, le rat de Phoebe qui rappelle la souillon que fréquentait Ross, Ross qui pique tout à l’hôtel, etc. Et puis il y a cette décevante doublette finale à la Barbade, centrée sur le carré amoureux Joey-Rachel-Ross-Charlie, et qui se termine par un non moins décevant cliffhanger (Joey et Rachel qui s’embrassent), aussi prévisible que peu enthousiasmant. Et même les ingrédients prometteurs, comme Gavin, le collègue qui flirte avec Rachel, sont sous-exploités. Bref, malgré quelques éclairs, cette saison est faible, lourde, sans inspiration, et même indigne de la série. Grosse, grosse déception.

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Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

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19 août 2012

Les anecdotes de Friends

La fortune personnelle de Matt LeBlanc s'élevait à 11 dollars avant la série !

LeBlanc affirme s’être retrouvé dans l’audition en ayant suivi une jolie fille. Il a donc trouvé un rôle sur mesure avec Joey !

Aux auditions, Courteney Cox (Monica) était initialement prévue pour jouer Rachel, et Jennifer Aniston (Rachel) devait quant à elle interpréter… Monica.

 

1.2. Celui qui est perdu

Anita Barone, qui interprète cette première Carol, a quitté la série, car elle avait initialement auditionné pour un rôle principal. Ne l’ayant pas obtenu, elle a reçu ce rôle secondaire, qu’elle n’a pas accepté de jouer plus d’un épisode. Elle sera remplacée par Jane Sibbett.

 

1.16-1.17. Celui qui devient papa (première et deuxième partie), puis tous les épisodes où apparaît Ursula

Le personnage d’Ursula Buffay (jouée par la même Lisa Kudrow) existait déjà avant Friends. Elle figurait dans une autre série, Mad about you (Dingue de toi). Jamie et Fran (interprétées par Helen Hunt et Leila Kenzle), qui confondent au Central Perk Phoebe avec Ursula, sont des personnages de la série Mad about you.

   

1.23. Celui qui faillit rater l’accouchement

L’infirmière qui fait accoucher Carol est l’actrice qui jouera le rôle d’Estelle, l’agent de Joey (June Gable).

 

2.5. Celui qui se faisait passer pour Bob

Dans la toute dernière scène, il n’était pas prévu que Matt LeBlanc (Joey) tombe en essayant de répondre au téléphone.


2.12. Celui qui retrouve son singe (1e partie)

La bonne prestation de Brooke Shields (la fan de Drake Ramoray) lui a valu de trouver le rôle principal d’une série, nommée Susan.

 

2.13. Celui qui retrouve son singe (2e partie)

Dans cet épisode, Chandler flirte avec Susie Moss, interprétée par Julia Roberts. La réalité dépasse la fiction, puisque Matthew Perry sortait à l’époque avec la célèbre comédienne.

 

3.3. Celui qui a la technique du câlin

Le bras dans le plâtre de Joey n’était pas prévu dans le script. L’acteur Matt LeBlanc s’était cassé le bras… en sautant sur un canapé pendant le tournage de l’épisode !

 

4.18. Celui qui cherche un prénom

Le père de Joshua (celui qui dit : « la France, c’est nul ») est interprété par John Bennett Perry, père de Matthew Perry.

 

4.19. Celui qui faisait de grands projets

Le pacte (qui mène à une nouvelle interversion des apparts) se règle différemment en VF et en VO. En VF, Chandler et Joey embrassent Rachel puis Monica. En VO, c’est elles qui s’embrassent devant eux.

 

5.8. Celui qui avait des souvenirs difficiles à avaler

On peut voir Courteney Cox (Monica) rire dans le passage 16 : 47.

 

6.1. Celui qui revenait de Las Vegas

Dans le générique, les six acteurs portent comme deuxième nom « Arquette », en référence au mariage de Courteney Cox avec David Arquette. Courteney Cox devient à partir de cet épisode Courteney Cox Arquette.

 

6.6. Ceux qui passaient leur dernière nuit

C’est le premier des dix épisodes réalisés par David Schwimmer. Les autres sont Celui qui retrouvait son rôle (7.4), Celui qui avait un livre à la bibliothèque (7.7), Celui qui apprenait la vérité à propos de Londres (7.16), Celui qui avait un sweat rouge (8.2), Celui qui engageait une strip-teaseuse (8.8), Celui qui passait une soirée avec Rachel (8.12), Celui qui avait fumé (9.5) et Celui qui rencontrait la mère biologique (10.9).

 

6.14. Celui qui ne pouvait pas pleurer

Le film dans lequel joue Ursula s’intitule Buffay : The Vampire Layer, soit Buffay contre les vampires !

Entre les saisons 6 et 7, les comédiens ont reçu une sympathique petite augmentation : ils sont passés de 125 000 à 750 000 dollars par épisode ! Leur salaire a donc été multiplié par six !

 

7.15. Celui qui avait un cerveau neuf

On notera que, dans la conclusion, lorsque Ross fait sa petite démo de cornemuse, Jennifer Aniston (Rachel) ne peut s’empêcher de rire.

  

7.22. Celui qui rencontrait l’auteur de ses jours

Le père de Chandler est joué par… une femme (Kathleen Turner) !

 

7.24. Celui qui a épousé Monica (2e partie)

Le mariage dont s’occupe le révérend grec est un clin d’œil à Jennifer Aniston. L’un des mariés se nomme Anastassakis, le nom d’origine de la comédienne !

 

8.3. Celui qui découvrait sa paternité

L’intrigue Monica-Chandler a été totalement modifiée : au départ, Chandler devait faire une blague sur une bombe qui serait cachée sur lui, au passage des détecteurs de métaux. Cette mauvaise blague conduisait à un interrogatoire, où Monica répondait au téléphone, à Joey, qui lui annonçait qu’il y avait une odeur de gaz dans son appartement (comme dans la version que nous connaissons). Monica répondait ironiquement, devant les agents de sécurité, d’attendre que tout l’immeuble explose. L’épisode étant diffusé le 11 octobre 2001, soit un mois après le 11-Septembre, cette partie a été totalement changée.

 

8.10. Celui qui défendait sa sœur

La femme de Sting joue son propre rôle.

 

9.14. Celui qui se faisait poser un lapin

On trouve dans le rôle du dépressif que rencontre Rachel le même acteur (Jon Lovitz) qui jouait dans la première saison le directeur du restaurant « fonce-dé » (épisode 1.15).

 

10.16. Celui qui n’avait pas droit aux adieux – 10.17. Ceux qui s’en allaient

Courteney Cox est enceinte dans ces deux épisodes : un comble, quand on sait que son personnage, Monica, n’arrive pas à avoir d’enfant !

18 août 2012

Les incohérences de Friends

 

1.1. Celui qui déménage

Lorsque Rachel déboule au Central Perk en robe de mariée, Monica fait les présentations, et Rachel ne semble avoir jamais vu Chandler. Or, comme on le verra dans les nombreux épisodes « flashbacks », ils s’étaient déjà rencontrés à plusieurs reprises, et plus si affinités.

1.3. Celui qui a un rôle

Pas une incohérence à proprement parler, mais plutôt une remarque : après que les Friends voient Allan pour la première fois, ils disent à Monica qu’ils l’ont tous « adopté ». Ils se mettent ensuite à l’imiter, ce qui pourrait nous laisser supposer qu’ils sont ironiques lorsqu’ils disent l’apprécier, et qu’il va connaître le même sort que les ex de Monica. Mais non, en fait, ils sont vraiment sérieux, et l’aiment vraiment, comme on le voit plus loin dans l’épisode. 

1.7. Celui qui a du jus

Une petite incohérence dans cet épisode : on sait que Joey est italien, qu’il est assez fier de ses origines et qu’il sait à peu près parler la langue de ses ancêtres (du moins baragouine-t-il quelques mots, comme on le verra plus tard dans la série). Pourtant, lorsque Paolo, lui aussi italien, arrive, Joey semble avoir perdu son « Italianité » : il n’essaie pas de lui parler et ne s’intéresse pas à lui. Il ne semble même pas comprendre un traître mot de ce que dit Paolo lorsque celui-ci complimente Phoebe dans sa langue. Et personne ne fait une remarque du type : « Tiens, Paolo est italien, comme toi, Joey ». Étrange, non ?

1.8. Celui qui hallucine

Une incohérence dans le prolongement du premier épisode : lorsque Rachel dit que lorsqu’elle a vu Chandler pour la première fois, il lui avait semblé qu’il était homo. Or elle en parle comme si cette première rencontre était récente, alors qu’elle remonte en réalité à plusieurs années, comme on le verra dans les flashbacks dans les épisodes des saisons suivantes.

1.17. Celui qui devient papa

Une remarque sur le titre en VF : on ne voit pas en quoi Ross devient papa. Le titre est un peu étrange, et ne correspond pas à l’original (« the one with the two parts » (c’est-à-dire « celui en deux parties »)).

2.4. Celui qui avait viré de bord

Tout le monde a l’air surpris lorsque Chandler annonce que Joey a tourné dans un film porno. Pourtant dans le tout premier épisode de la série, tout le monde était au courant, et pouvait même citer des passages de la version hot de Pinocchio dans laquelle il avait joué.

2.16. Celui qui vit sa vie

Joey dit avoir 28 ans, alors qu’il en avait 25 la saison passée (1.23), et qu’il en aura 27 lors de la suivante (3.3) !

Une incohérence dans la VF : Phoebe dit que sa mère s’appelle Iris, alors qu’elle s’appelle en réalité Lily.

2.19. Celui qui ne voulait pas partir

Monica est surprise d’apprendre que Phoebe a couché avec Jason Hurley une heure après sa rupture avec Monica. Or elle l’a appris lors de l’épisode 1.4 (c’était d’ailleurs deux heures après), elle le savait donc déjà.

Dans la VF, Estelle vouvoie Joey alors qu’elle le tutoyait dans l’épisode 2.10 (Celui qui se dédouble)

3.1. Celui qui rêvait de la Princesse Leia

Monica explique qu’elle a rompu avec Richard parce qu’il ne l’appelait pas assez souvent et qu’ils ne se voyaient pas assez. Or, la principale raison est en fait qu’il ne voulait pas d’enfants.

3.6. Celui qui se souvient

Rachel et Chandler semblent ne s’être jamais vus, or ils se connaissaient déjà, si l’on se fie aux épisodes flashbacks des saisons suivantes.

Ross apprend dans cet épisode, qui se déroule un an avant le tout premier de la série, que Carol est lesbienne. Cela signifierait donc qu’il aurait attendu un an avant de déménager, ce qui semble beaucoup.

3.9. Celui pour qui le foot c’est pas le pied

Grosse incohérence (dans la VF) : dans la dernière scène, Phoebe se délecte de la dinde de Monica, alors qu’elle est végétarienne !

3.13. Celui qui persiste et signe

Pas une incohérence mais presque : Joey fan d’un bouquin. Certes, c’est du Stephen King, et donc de la littérature populaire, mais jamais ailleurs dans la série le personnage ne mentionne un quelconque intérêt pour la lecture ou Stephen King.

5.5. Celui qui rate son week-end

Deux légères incohérences :

Ce n’en est pas vraiment une, mais pour une fois, Joey se montre particulièrement rapide pour faire le lien entre les deux week-ends de Monica et Chandler, et deviner ainsi leur relation. Son cerveau tourne d’habitude plus lentement. En deuxième lieu, Chandler dit que Joey laisse traîner des bonbons partout, or, on apprendra dans un épisode ultérieur (6.2) que Joey n’aime pas les sucreries.

5.10. Celui qui avait une sœur un peu spéciale

Rachel dit avoir une sœur masculine. Or, on verra que ses deux sœurs, Jill et Amy, n’ont rien de tellement masculin.

6.6. Celui qui passait sa dernière nuit

Rachel dit que les seules personnes que Monica a au téléphone sont Chandler et sa maman. Pourtant, Monica n’est pas connue pour être spécialement proche de sa mère…

7.8. Celui qui n’aimait pas les chiens

On apprend ici que Ross n’aime pas les glaces. Pourtant on le voit à plusieurs reprises en manger (dans « Celui qui retrouve son singe », avec Marcel, dans le 6.18, avec Elizabeth, et dans l’épisode 3.15 (Celui qui vivait mal la rupture), où il propose d’en prendre une avec Rachel.

Chandler n’aime pas les chiens, pourtant dans l’épisode 4.11, la proximité de celui qui est prêté par la mère de Phoebe ne lui pose aucun problème.

7.17. Celui qui voyait la robe de mariée

Rachel ne semble pas à l’aise pendant les soldes, alors que les vêtements sont son univers.

8.9. Celui qui avait fait courir la rumeur

Rachel dit à Ross qu’ils sont sortis deux ans ensemble. Or leur couple n’a en réalité duré qu’une année.

8.12. Celui qui passait une soirée avec Rachel

Monica est très excitée d’avoir Pac-Man à la maison, or elle était contre l’idée des jeux vidéo qu’avait émise Chandler lors de l’épisode 6.2.

8.14. Celui qui découvrait le placard secret

Phoebe dit qu’elle n’a jamais fait de massage à Monica, pourtant, elle affirme en avoir fait un à Ross et elle dans l’épisode 7.13 (leurs pourboires n’étaient d’ailleurs pas extraordinaires).

9.17. Celui qui envoyait des e-mails

Une incohérence, du moins en apparence : Phoebe et Mike ont l’air de se remettre ensemble en fin d’épisode. Pourtant la suite nous dira qu’il n’en était rien (ils ne se verront plus jusqu’à l’épisode 9.23, où ils se remettront ensemble de façon certaine).

9.24. Celui qui allait à la Barbade (2e partie)

Petite incohérence : Mike reproche à Monica de poser sa main libre sur la table de ping-pong pendant le jeu, mais il fait de même sur la balle de match de la deuxième partie, qu’il remporte.

10.17. Ceux qui s’en allaient

Une petite incohérence sur le fait que chacun a les clés de l’appartement. Dans l’épisode 8.3, Joey et Phoebe ne les avaient pas, et ne pouvaient pas entrer lorsque Chandler et Monica étaient en lune de miel.

17 août 2012

Joey Tribbiani

 

Joseph Francis Tribbiani est un comédien raté d’origine italienne. Il passe des auditions qu’il rate régulièrement. Il n’est même pas parvenu à doubler les fesses d’Al Pacino ! Les pièces dans lesquelles il joue sont souvent de très mauvaise qualité, mais le pompon revient à ses pubs, minables à souhait (celle pour du rouge à lèvre comme celle pour un « ouvreur de briques de lait »). Il a également joué dans un film porno pour arrondir ses fins de mois. Rarement en activité, il est contraint de trouver des petits jobs, par exemple chez Chandler, Monica, Ross, ou au Central Perk. Son seul rôle marquant est celui de Drake Ramoray, dans Les jours de notre vie (rôle qu’il a obtenu, on l’oublie trop souvent, en couchant avec la productrice), un soap populaire à succès qui ne semble pas d’une très grande qualité, mais dont il est cependant très fier. Malheureusement, l’expérience est de courte durée pour lui : en se réappropriant le texte original, il s’attire les foudres de l’auteur, qui décide de supprimer le personnage. Une expérience douloureuse pour le comédien, qui a bien du mal à s’en remettre : il lui sera très difficile, lui qui a interprété le docteur « Drake Ramoray » (à prononcer avec l’accent pour tenter, en vain, d'impressionner l’auditoire), de revenir à ses auditions. Mais il reviendra finalement pour de bon dans le rôle de Drake à partir de la huitième saison.

Il est assez difficile de savoir ce que pense réellement Joey de son métier. On sent tout de même en lui une volonté de réussir (il a d’ailleurs une propension importante à s’enflammer pour des projets fumeux, on pense notamment à celui qui se situe près de Las Vegas, qui ne verra jamais le jour), il a parfois quelques scrupules et se pose des questions (à juste titre) sur ses qualités d’acteur, mais on est quand même en droit de se demander s’il prend vraiment au sérieux son métier, lui qui oublie parfois des auditions ou qui peut s’y rendre directement après trois jours de pêche (Charlton Heston pourra en témoigner). Ambitieux, le Joey ? Il est permis d’en douter. On peut également se demander si le personnage ne recherche pas davantage la gloire que la réussite à proprement parler : le personnage se montre en effet souvent mégalo et égocentrique. Toujours est-il que l’on regrette que le comédien n’ait pas trouvé ne serait-ce qu’une fois un bon rôle : celui pour le film où il lui fallait un prépuce (un vrai, hein), dans la septième saison, avait par exemple l’air intéressant. C’est un peu frustrant, du moins pour le spectateur, puisque Joey a pour sa part l’air de totalement se satisfaire de son rôle de Drake.

Dans la sphère privée, Joey n’est plus le même homme. S'il est un loser sur les planches, il se révèle en revanche particulièrement inspiré avec la gent féminine : en parfait archétype du play-boy italien, il aligne les conquêtes sans effort (un simple « ça va, vous ? » [« How’re you doing ?] suffit à faire fondre la grande majorité de ces dames) et sans se poser trop de questions. Son aisance en matière de drague donne d’ailleurs des complexes à son colocataire et meilleur ami Chandler. Ce n’est pas franchement un sentimental, pensant plus au sexe qu'à autre chose, et à vrai dire, on peut même affirmer qu’il est un peu mufle avec les filles, qu’il ne rappelle quasiment jamais, au grand dam de ses amies Phoebe, Rachel et Monica. Il peut certes parfois lui arriver un coup de cœur (sa collègue Kate, sa colocataire Janine, ou encore Rachel), mais ces expériences sont de courte durée, et notre ami en ressort sans trop de bobos : il s’en remet aisément et passe vite à autre chose. C’est précisément parce que l’on sait que l’expérience va avoir un temps limité (et un peu aussi parce qu’elles sont traitées avec une certaine mièvrerie), que les histoires d’amour de Joey sont d’un intérêt limité, bien moins marquantes que celles de ses amis. Du coup, ses histoires les plus courtes sont les meilleures.

Outre les filles, Joey aime manger (sandwichs, pizzas, confiture), et n’hésite pas, quand son frigo est vide (ce qui est manifestement souvent le cas), à aller se servir dans celui des filles. On l’a compris, Joey n’est pas un intellectuel. Il lui arrive, en raison de son manque de culture et de vocabulaire, d’avoir du mal à suivre certaines conversations, et ne comprend en outre pas toujours le second degré, en plus de faire parfois preuve de beaucoup de naïveté (qui peut se révéler « dangereuse », comme lorsqu’il se fait cambrioler). Et pour ne rien arranger, son cerveau semble fonctionner à une vitesse assez limitée. Bref, Joey n'est pas seulement le séducteur et l’épicurien de la bande : il en est également le simplet.


Joey est cependant un ami fidèle, sur lequel on peut compter. On peut même dire que l’amitié est la seule chose qu’il prend vraiment au sérieux, notamment avec Chandler, son colocataire, meilleur ami et aide-financier, avec lequel il a une relation fusionnelle. Son amitié avec lui est grande. Il en prend réellement conscience lorsqu’il part vivre de son côté au cours de la deuxième saison. Eh oui, les parties de ping-pong ont moins de sel lorsqu’elles sont solitaires ! Mais il revient vite chez son meilleur ami, avec lequel il adore regarder Alerte à Malibu ou des films pornos (surtout quand ils passent gratuitement), jouer au babyfoot ou à des jeux de leur invention, le plus souvent débiles, mais manifestement jouissifs. Sa vraie histoire d’amour, c’est finalement Chandler ! S’il traite par-dessus la jambe ses flirts et son boulot, Joey est bien plus sérieux, voire strict, en ce qui concerne l’amitié. L’exemple le plus frappant de son aspect rancunier, et même dur et intraitable, est bien sûr « l’affaire Kathy » : lorsque Chandler lui « vole » sa petite amie, Joey met alors beaucoup de temps à lui pardonner. Le pire, c’est que tout le monde s’accorde à dire que si Chandler lui en avait parlé avant, Joey lui aurait sans problème « offert » Kathy. Cette histoire prouve à la fois la générosité de Joey, mais aussi son sens de la fidélité. Chandler le comprend à cette occasion : il ne faut jamais trahir Joey.

La famille de Joey est assez discrète. On ne voit ses fameuses sept sœurs que dans un seul épisode au cours de la troisième saison – même si l’on revoit une de ces sœurs, campée par une autre actrice, ultérieurement, lors de la huitième. On voit également ses deux grand-mères, l’une, « Nonna », en même temps que les sept sœurs, l’autre, « Nonnie », qui est fan de son jeu d’acteur et qui se rend chez lui à l’improviste, pour voir la série dans laquelle il est censé jouer, mais où son intervention a été coupée au montage. Ses parents, également, n’apparaissent qu’une seule fois : dans la première saison, où Joey apprend que son père a une maîtresse. On remarquera que Joey est celui de la bande, avec Ross et Monica, qui connaît le moins de problèmes dans ce domaine. Les autres personnages, Phoebe, Rachel et Chandler, ont des rapports bien plus complexes avec leur famille. Il est en tout cas un peu dommage que la famille Tribbiani soit si peu exploitée.

On constate finalement que Joey est le personnage qui évolue le moins de toute la série. Il reste globalement le même de la première à la dernière saison : son amour des filles et de la bonne (?) chère ne change pas, de même que sa bêtise et son immaturité. C’est également le personnage le plus réticent au changement : il a par exemple du mal à admettre que son ami Chandler aille vivre avec Monica de l’autre côté du couloir (saison 6) puis dans une autre maison (saison 10). En ce qui concerne l’acteur, Matt LeBlanc, ce n’est pas le meilleur, ni le plus « technique » des six. Il faut certes saluer son expressivité dans certaines situations : par exemple dans Celui qui déménage (5.7), lorsqu’ils visitent tous les trois le petit studio. De même, dans Celui qui avait les menottes (4.3), son changement brutal de visage lorsque le thème abordé passe des mots commençant par la lettre V à la Guerre de Corée. Ou encore son expression « à la Tex Avery » lorsqu’il apprend la relation de Chandler et Monica dans Celui qui rate son week-end (5.5). Mais il a tout de même un peu trop tendance à recourir à sa mimique habituelle (sa « moue »), et ce en toutes circonstances. Cependant, même s'il n’est pas l’acteur le plus élaboré, il reste d’un bon niveau, et aura eu le mérite de faire de Joey un personnage très attachant.

Ce que les scénaristes auraient pu améliorer chez lui : les auteurs auraient pu faire un peu évoluer Joey, que ce soit sur le plan professionnel ou amoureux. J’aurais souhaité qu’il trouve ne serait-ce qu’un bon rôle (en une décennie, ce n’est pas un luxe !). Les scénaristes n’ont également pas trouvé le bon ton sur le plan amoureux, si bien que ses histoires « sérieuses » ne sont pas très passionnantes, et traitées avec une certaine mièvrerie. Au final, on en vient à préférer ses histoires de passage, traitées de façon humoristique. À l’arrivée, aucune de ses histoires sentimentales n’est vraiment marquante.

 

 

Quelques-unes de ses meilleures répliques :

Chandler : Tu veux dire que cette jeune comédienne est la seule femme dont tu aies eu envie et qui n’aie pas eu envie de toi ?

Joey : Ouais. Oh mince alors : c’est ce que toi tu vis en permanence. (3.20)

 

Si jamais il le fallait, je pisserais sur n’importe lequel d’entre vous (4.1)

 

Chandler : Fais un choix entre elles, fais preuve de clémence.

Joey : C’est qui, Clémence ? (4.7)

 

Joey : Tu peux me donner une personne célèbre qui s’appelle Chandler ?

Chandler : Raymond Chandler.

Joey : Sûrement un type que t’as inventé ! (4.18)

 

Joey à Ross : Si tu ne me prends pas, je ne serai jamais témoin.

Chandler : Mais non, tu seras mon témoin le jour où je me marierai.

Joey : Si tu ne me prends pas, je ne serai jamais témoin ! (4.22)

 

Joey à Chandler : C’est ta dernière soirée ici, et je perds les deux plus importantes choses de ma vie : ce superbe baby-foot… et les 500 dollars que je te dois. (6.6)

 

Vous n’avez pas la télé ? Vers quoi sont dirigés vos meubles ? (9.23)

17 août 2012

Rachel Green

Rachel Karen Green est le dernier membre à se greffer au groupe. Souvenez-vous du pilote : elle entre en trombe au Central Perk alors que les cinq autres Friends sont comme d’habitude occupés à buller. S’étant enfuie de son mariage avec Barry, un dentiste dont elle n’est pas amoureuse, elle déboule donc en robe de mariée, au moment même où Ross dit vouloir se remarier (premier signe du destin). C’est donc la dernière de la bande, mais elle n’est pas pour autant inconnue de tous, loin de là. Elle était en effet amie avec Monica au lycée, et connaissait de vue son frère Ross, déjà épris d’elle à l’époque, ainsi que Chandler, comme on peut le voir dans les épisodes flashbacks. Les deux amies s’étaient ensuite perdues de vue, reprenant une fois contact un an auparavant, dans l’ancêtre du Central Perk (« Celui qui se souvient »). Monica redevient ainsi la meilleure amie de Rachel. Elles sont colocataires au cours des cinq premières saisons.

Sur le plan professionnel, Rachel végète pendant deux saisons en tant que serveuse au Central Perk (son collègue Gunther est d’ailleurs follement amoureux d’elle), avant d’avoir une très brève expérience chez Fortunata Fashions. Elle trouve son premier poste enthousiasmant chez Bloomingdale’s (grâce à un inconnu du nom de Mark qui a des vues sur elle), où elle travaille pour la machiavélique Joanna, puis chez Ralph Lauren, où elle monte en grade. Cette passionnée de mode s’épanouit chez ces deux derniers stylistes. Elle pense dans les derniers épisodes à travailler chez Louis Vuitton à Paris, mais, revenant avec Ross, décline finalement la proposition.

Mais c’est surtout le domaine sentimental qui nous passionne chez elle, et plus particulièrement le couple qu’elle forme avec Ross, qui nous offre l’un des deux tandems les plus attachants de la série (le second étant le duo Chandler-Joey). Pourtant, nos deux amoureux sont finalement rarement ensemble. Après une première saison où Ross tente tant bien que mal d’avouer ses sentiments à la belle (mais vous connaissez sa maladresse en la matière), Rachel finit par comprendre, suite à une gaffe de Chandler, les sentiments du paléontologue à son égard. Elle prend également conscience de ses propres sentiments, à elle, mais lorsqu’elle l’accueille à son retour d’un voyage en Chine, Ross est accompagné… Après un faux départ au cours de la deuxième saison, le couple débute réellement quelques épisodes plus tard pour une relation d’un an. Celle-ci bat de l’aile lorsque Rachel trouve du travail chez Bloomingdale’s grâce au fameux Mark. Ross est de plus en plus jaloux, envahissant et exaspérant, et Rachel de son côté passe toujours plus de temps à son travail. Elle finit par demander une pause (ou une rupture ? le mot anglais employé est « break » qui signifie les deux), et Ross, déprimé et un verre dans le nez, succombe au charme de la fameuse fille de la photocopieuse. Rachel l’apprend, et c’est la rupture définitive. Il y a certes un rapprochement au bord de la mer un peu plus tard, mais Ross n’accepte pas les « conditions » de Rachel : toujours pas de « Ross-Rachel ».

On voit donc peu Ross et Rachel ensemble. Ils passent au final plus de temps à se chercher, se provoquer, se disputer, se chamailler, se rapprocher… qu’à se trouver. Même lorsqu’ils se marient, c’est à la suite d'une nuit de beuverie. Ils font un enfant ? Un simple accident (le préservatif n’a pas été opérationnel), d’autant qu’ils n’étaient pas ensemble « au moment des  faits ». Cette relation est passionnante et offre des passages mémorables : le premier baiser sous la pluie, le deuxième suite au visionnage de la cassette vidéo, la jalousie de Ross, sa tromperie avec la fille de la photocopieuse, l’explication le lendemain dans le salon, leurs diverses chamailleries, leur vidéo, leur grand retour dans le dernier épisode…

Le revers de la médaille de cette relation inoubliable, c’est que les autres histoires d’amour de Rachel sont bien moins mémorables, voire ennuyeuses. Elles font presque office de bouche-trou, et on sait de toute manière qu’elles n’ont pas d’avenir, puisque Ross est toujours dans un coin de sa tête. Ainsi en est-il notamment de l’insipide Joshua ou encore de Danny « le Yéti ». Sa relation avec Tag est un peu plus prenante, mais pas franchement mémorable non plus. Quant à celle avec Gavin, qui aurait peut-être pu être plus intéressante, elle est sous-exploitée. Dommage ! Et je préfère ne pas parler de sa « relation » avec Joey, ni crédible ni prenante. Elle aura tout de même permis aux scénaristes de tenir une intrigue pendant une saison et demie, tout cela pour une relation qui ne dure au total que quelques épisodes, et qui est complètement oubliée dès qu’elle s’est terminée, comme si elle n’avait jamais existé ! Génial !

Au niveau familial, Rachel n’est, comme beaucoup de ses amis, pas particulièrement vernie : ses parents divorcent au cours de la deuxième saison, et ne peuvent plus se sentir. Son père est en outre un homme assez dur, même si elle a une meilleure cote auprès de lui que ses sœurs Jill et Amy, qui sont restées au même niveau que la Rachel du début de la série, c’est-à-dire gâtées, intéressées, immatures et capricieuses. On le devine, sa relation avec ses sœurs n’est pas très simple non plus… À ce propos, il est assez surprenant d’apprendre que ces filles soient gâtées, quand on voit la personnalité du père, qui n’a pas franchement grand-chose d’un « papa-gâteau ».

Sur le plan de la personnalité, Rachel semble avoir moins de consistance que les autres personnages principaux. Hormis son amour profond pour Ross, qu’est-ce qui caractérise son personnage ? Réponse moins évidente que pour les autres Friends. Pour Monica, par exemple, les mots qui viennent à l’esprit sont « despotique », « maniaque », « obsession pour les enfants ». Chandler ? Humour, peur de l’engagement. Joey ? Homme à femmes, simplet, gourmand… Ross ? Méthodique, méticuleux, pédant, timide. Phoebe ? Farfelue, décalée, généreuse, enthousiaste. Et Rachel ? Pas évident. On pourrait dire qu’elle est passionnée de mode, mais ce n’est pas un trait de caractère. Elle est un peu enfant gâtée, mais ce trait est moins marqué que pour les autres personnages. Elle l’était surtout lors des premiers épisodes, et cette caractéristique n’apparaît que rarement. Superficielle ? Peut-être un peu plus que les autres, mais ce n’est pas flagrant. Irresponsable et maladroite, certes, mais là encore, ce n’est pas tellement mis en valeur. En ce qui concerne Jennifer Aniston, c’est une plutôt bonne comédienne, très énergique, mais sans doute pas la meilleure des six. Elle a par exemple trop souvent recours à ses tics (son doigt à l’horizontale sous son nez, notamment). Finalement, de Rachel, on retiendra surtout sa belle histoire avec Ross ainsi que son physique très attrayant (notamment dans les saisons 2 et 10).

Ce que les scénaristes auraient pu améliorer chez elle : ses histoires sentimentales « hors-Ross » ne sont pas très captivantes. De même que les intrigues qui tournent autour de son travail, ni très drôles, ni réellement passionnantes. On peut également déplorer le fait que Rachel n’ait, contrairement aux autres personnages principaux, pas de réel trait de caractère dominant.

 

 

Quelques-unes de ses meilleures répliques :

Ross : Votre fric est à moi, les filles !

Rachel : Et ta braguette ouverte, elle est à qui, rigolo ? (1.18)

 

Rachel : Ross n’a jamais été très doué pour la drague.

Ross : Quoi, qu’est-ce que tu dis, j’ai pas compris. T’as une mauvaise mémoire : ça a marché avec toi.

Rachel : Ah oui tu as raison, effectivement, on s’est vus, tu m’as draguée, et là paf ! à peine neuf ans plus tard, tu m’avais. (5.19)

17 août 2012

Ross Geller

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Ross Geller est un personnage complexe, peut-être le plus élaboré des six Friends. C’est également le plus « adulte », puisqu’il est dès la première saison marié (puis divorcé), père (du petit Ben), et paléontologue dans un musée. Mais il n’en demeure pas moins d’une grande timidité, surtout avec Rachel, qu’il aime profondément : il passe toute la première saison à essayer de lui déclarer sa flamme, et il faut seulement une grosse bourde de Chandler pour que celle-ci comprenne les sentiments que le paléontologue éprouve à son égard. La suite est connue : il sort avec Rachel lors de la deuxième saison pour rompre la suivante, suite à l’affaire de la « rupture » et de sa tromperie avec Chloe, la fille de la photocopieuse. Il se marie ensuite très brièvement avec Emily (mais se trompe de prénom au moment fatidique, appelant Emily « Rachel »), et connaît pour le reste des histoires sentimentales qui ne le marquent pas réellement, avec la jeune Elizabeth, puis Mona, Charlie et quelques autres femmes. Mais il reste au fond obnubilé par Rachel, avec laquelle il vit une relation en pointillés tout au long de la série. Il se remet très brièvement avec elle lorsqu’ils sont au bord de la mer, et entre des chamailleries, provocations et rapprochements va, « sur des malentendus », l’épouser et lui faire un enfant (la petite Emma), avant, dans l’ultime épisode, de se remettre avec elle.

Sur le plan professionnel, Ross ne connaît pas de réel problème : il travaille dès le départ dans un musée, pour devenir par la suite professeur d’université et être finalement titularisé. Un chemin linéaire, si l’on excepte les congés sabbatiques qui lui sont imposés, dus à son humeur exécrable, à la suite de son second échec marital avec Emily. Ross est passionné par ce qu’il fait. C’est non sans une certaine fierté qu’il rappelle son statut de docteur, et ce ne sont pas ses parents, qui l’adulent (au grand dam de Monica), qui vont le contredire. Ross a un esprit scientifique très développé : il est méticuleux, structuré, parfois pédant et professoral (un côté qui barbe particulièrement ses amis) et plutôt sérieux, raison pour laquelle la brève cohabitation avec Chandler et Joey ne se révèle pas une franche réussite. Amateur de films ukrainiens, d’expos et de pièces de théâtre, c’est clairement le personnage le plus cultivé et le plus cérébral de la bande, mais il a également un côté artiste, puisqu’il renoue avec plaisir avec son « son », un instrument un peu fantaisiste qui lui permet de produire une musique pour le moins... personnelle.

Ross se démarque en outre par un réel manque de confiance en lui : il fait souvent son cinéma pour impressionner les autres, ce qui marche rarement (rappelez-vous « Ross le rouge », ou encore le mémorable discours de grand frère qu’il adresse à Chandler). Il se démarque aussi, comme nous l’avons dit, par son manque d’aisance évident avec la gent féminine. Il se débrouille toujours malgré lui pour que sa drague ne soit pas prise comme telle par la femme convoitée. En plus de toute la première saison avec Rachel, rappelez-vous le savoureux épisode où Ross essaie de draguer la livreuse de pizzas (son entraînement avec Phoebe, dans le même épisode, n’est pas mal non plus). Ross est donc en quelque sorte sur ce plan un anti-Joey. Ross s’oppose aussi à ce dernier dans sa conception des relations avec les femmes. Si Joey collectionne les conquêtes en n’étant, disons, pas toujours correct avec elles, Ross privilégie les relations sérieuses et se montre bien plus romantique, sentimental et attentionné. Il est donc fort dommage pour lui qu'il ne sache pas se mettre davantage en valeur, d'autant que, si l’on en croit Rachel, notre paléontologue est « doué pour la chose », en plus de bien embrasser (Joey peut d’ailleurs confirmer ce dernier point).

Le personnage de Ross a beaucoup évolué. S’il est au départ seulement dépressif, timide et amoureux transi de Rachel, il change par la suite. Son apport n’est en effet pas le même durant les dernières saisons qu’au cours des premières. Ross est au début davantage présent sur un plan sentimental (sa relation avec Rachel), mais est à partir de la saison 5 plus utilisé d'un point de vue humoristique. Sa relation avec Rachel étant passée dans l’ombre du couple Monica-Chandler, et ce dernier étant lui-même devenu moins drôle et plus rangé avec Monica, Ross l’a en quelque sorte remplacé dans le rôle du guignol de service. À l’exception que Ross l’est de façon involontaire, puisque le malheureux se retrouve toujours dans des situations impossibles, avec un pic dans la saison 5. Pensez donc, entre autres, au pantalon en cuir, au bronzage, à « Howard », aux dents blanches…De plus, l'homme purement rationnel qu'il était au début de la série est devenu peu à peu foufou et imprévisible, voire parfois hystérique. Les nombreuses références à la fameuse « rupture » ainsi qu’à son triple divorce (avec Carol, Emily et Rachel) sont également sources de beaucoup de répliques drôles et percutantes.

Ross est toujours prêt à se sacrifier pour ses amis, notamment Rachel. Il passe par exemple une soirée avec elle pour lui tenir compagnie alors qu’il avait prévu de passer dans une émission télé. Mais il se montre également altruiste avec les autres, comme son ex-femme Carol, qu’il incite presque à contrecœur à maintenir son mariage avec Susan, qu’il déteste pourtant copieusement. Il est en outre prêt à quitter le groupe pour Emily !

Mais Ross a aussi des défauts, parmi lesquels son côté pingre : il reste jusqu’à la dernière seconde dans une chambre d’hôtel et y prend tout ce qui est légal (savons, etc.) pour rentabiliser le coût, rechigne à payer 50 dollars dans l’épisode 5.11 et à jouer à la loterie (9.18), offre initialement des mini-cookies au Gros-Tout-Nu pour se le mettre dans la poche (lorsqu’il convoite son appartement), ne veut pas payer la livraison du canapé…

C’est également quelqu’un de très jaloux, notamment avec ceux qui gravitent autour de Rachel. En particulier envers Paolo (et le fait que Rachel lui dise que c’était avec l’Italien « sexuellement animal » n’arrange pas vraiment les choses), mais aussi avec Tommy (Ben Stiller), et plus encore avec Mark, l’homme qui a « pistonné » Rachel pour une place chez Bloomingdale’s.

On le voit finalement assez peu en tant que père, puisque son fils Ben est gardé le plus souvent par son ex-femme Carol et Susan. On le voit tout de même un peu plus avec Emma, sa fille, mais celle-ci est quelque peu accaparée par Rachel.

Ross s’entend plutôt bien avec sa famille. Avec ses parents en particulier, qui le considèrent comme une « merveille de la médecine ». Il a cependant à leur égard un comportement parfois puéril (on se souvient de son « j’vais l’dire à maman », et du fait qu’ils sont toujours persuadés, lors de la sixième saison, que c’est Chandler qui avait pris à l’époque de la fac de la marijuana et non lui, puisqu’il n’a jamais osé le leur avouer). Il s’entend bien entendu avec sa sœur Monica, avec laquelle il entretient de très bonnes relations (si l’on excepte tout de même quelques petites chamailleries, notamment dans la saison 3). Ross est un personnage très attachant. Son histoire d’amour avec Rachel est captivante (surtout lors des premières saisons), et le personnage est drôle, même s’il se retrouve parfois dans des situations ridicules et un peu lourdingues (le pantalon en cuir), surtout dans la saison 5, où les scénaristes semblent s’être acharnés sur lui. On peut également regretter son côté parfois hystérique, comme dans l'épisode 10.2 (« I’m fine »). David Schwimmer est quoi qu'il en soit un excellent comédien, probablement le meilleur des six. Il est particulièrement expressif : songez aux expressions qu’il prend lors de ses dialogues intérieurs (lorsqu’il voit Rachel nue dans son appartement dans l’épisode « Vegas » ou pendant son tête-à-tête avec sa cousine). Pensez également à ses mimes lorsqu’il prend son nouvel appartement (le requin, le robot…). Et puis il y a sa façon d’attendre un court instant avant de sortir une réplique. Cela donne une originalité à son jeu. On notera en outre que Schwimmer n’est pas seulement acteur : il est également réalisateur. Il s’est occupé de dix épisodes, dont la grande majorité sont très réussis, en particulier Ceux qui passaient leur dernière nuit (6.6), Celui qui apprenait la vérité à propos de Londres (7.16), Celui qui avait un sweat rouge (8.2), Celui qui engageait une strip-teaseuse (8.8) et Celui qui rencontrait la mère biologique (10.9).

 

Ce que les scénaristes auraient pu améliorer chez lui : sa relation avec Chandler. Ross et ce dernier étaient en effet amis de jeunesse (à l’époque de la fac), et cela ne se ressent pas tellement (hormis dans les épisodes flashbacks). On ne sent pas réellement de complicité entre eux, mais c’est sans doute dû au fait que cette amitié est étouffée par celle entre Joey et Chandler.

 

Quelques-unes de ses meilleures répliques :

C’est vrai que Rachel est effectivement une bonne amie, et que je l’ai beaucoup aimée autrefois, seulement aujourd’hui, cette fille n’est plus que ma femme. (6.2)

 

Monica : Tu continues à trimballer ta housse ?

Ross : Oui. J’ai découvert que c’était un objet de conversation, figure-toi.

Monica : Conversation entre toi et… ?

Ross : Gunther. (7.20)

 

Rachel : Tu peux aussi passer au Central Perk m’acheter un muffin ?

Ross : Oui, tu le veux à quoi ?

Rachel : Laisse-moi réfléchir. De quoi j’ai envie ? De quoi est-ce que j’ai envie ?

Ross : Vas-y, prends ton temps, c’est une décision importante. Rien à voir avec le fait d’épouser quelqu’un. Là, ce n’est pas n’importe quoi, c’est un muffin. (9.2)

 

Ross : Bien sûr qu’on va la trouver [la baby-sitter], je te l’ai promis, et puis on en a d’autres à voir. Et dans le pire des cas, on pourrait ré-envisager la candidature de la première qu’on a reçue.

Rachel : La blonde qui n’avait pas de soutien-gorge ?

Ross : Elle était blonde ? (9.6)

 

Mike : Il paraît que le mariage est une industrie qui rapporterait environ 40 milliards de dollars par an.

Ross : Oui, et moi je dois en avoir rapporté environ la moitié.(10.7)

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