Ross s’ennuie, il décide de prendre en main la carrière de Joey, et lui demande d’écrire une pièce de théâtre, à raison de cinq pages par jour. Mais Chandler le déconcentre en lui proposant de jouer aux « boules de feu » (sic). S’ensuit un conflit entre Chandler et Ross : le premier reproche au second de ne pas laisser souffler Joey, quand ce dernier lui rétorque qu’il ne s’intéresse pas assez à l’avenir professionnel de son meilleur ami. Heureusement que la pièce écrite par Joey va arranger la situation. Phoebe a un nouveau travail : elle doit apporter du bonheur aux gens en leur souhaitant Joyeux Noël, mais elle devient quelque peu agressive, ce qui ne correspond pas vraiment à l’esprit de cette fête... Rachel sort enfin avec Danny, mais celui-ci semble un peu trop proche de sa sœur… Épisode comportant de bonnes idées, mais tout de même un peu longuet. L’intrigue Ross est drôle, quoique manquant un peu de punch. Le concept des « boules de feu » (même si on ne sait finalement pas de quoi il s’agit) a l’air énorme : qu’est-ce qu’ils se marrent, quand même, Chandler et Joey. L’intrigue Phoebe est un peu longuette, ce n’est qu’à la fin, lorsqu’elle devient vraiment agressive, que cela devient appréciable. Quant à l’intrigue Danny, elle met un peu de temps à se mettre en route, mais sa relation avec sa « sœur un peu spéciale » est tout de même drôle et savoureuse. Bref, un épisode qui ne manque pas de qualités, mais qui comporte tout de même des longueurs.

Rachel dit avoir une sœur masculine. Or, on verra que ses deux sœurs, Jill et Amy, n’ont rien de franchement masculin.

C’est la nouvelle année : chacun prend de bonnes résolutions. Entre autres, Joey veut apprendre à jouer de la guitare, Chandler arrête les vannes, Rachel arrête les ragots et Ross veut être plus inventif. Ce dernier achète d’ailleurs un pantalon en cuir pour sortir avec une jolie demoiselle, mais le pantalon le brûle terriblement lorsqu’il se trouve chez la fille en question… Phoebe donne à Joey des cours de guitare un peu spéciaux : ils sont purement théoriques (Phoebe ne lui donne pas le droit de toucher une guitare) et  Phoebe utilise de surcroît des termes plus farfelus les uns que les autres. Rachel apprend de son côté la relation de Chandler et Monica, et en parle à Joey. Épisode assez faible. L’intrigue Ross est longue et lourdingue : on dirait presque du Mr Bean. Les cours de Phoebe sont assez sympas, sans pour autant être inoubliables, et le fait que Chandler arrête de faire des vannes n’est pas tellement bien exploité. D’ailleurs le nom de famille de la copine de Ross n’a rien d’imprononçable. La décision de Monica de prendre des photos est par ailleurs particulièrement bidon (c’aurait été plus drôle qu’elle prenne la résolution d’arrêter d’être maniaque), de même que celle de Rachel, qui n’est pas vraiment plus commère que les autres. Bref, un épisode décevant, qui a seulement le mérite d’être celui où une deuxième personne apprend la relation secrète de Chandler et Monica.

Ross, apprenant qu’Emily va se remarier, est encore plus déprimé que d’habitude. Il sort un soir et rencontre Janice : il lui découvre des qualités qui lui avaient échappé jusqu’alors. Chandler invite Monica dans un cocktail pour son boulot, et son patron l’apprécie beaucoup. Mais Monica se rend compte que le Chandler du travail n’est pas vraiment le même que celui qu’elle connaît : son attitude, en particulier son rire, n’est pas la même. Rachel, qui est au courant de la relation entre Chandler et Monica, essaie de tirer les vers du nez à celle-ci. Épisode sympa, sans plus. Janice est toujours aussi exaspérante, et sa relation avec Ross est assez invraisemblable – il tombe de plus en plus bas, notre pauvre paléontologue. L’intrigue Chandler-Monica n’est pas très passionnante, même si elle se laisse regarder. Et celle où Rachel titille Monica est agréable, sans être transcendante. Pas de quoi fouetter un chat, donc, mais ce n’est pas non plus mauvais, car on trouve de petits détails assez savoureux, comme la course des volatiles, commandée par Joey et Phoebe.

Joey, pour son rôle, porte un sac à main et y prend goût. Monica fait des massages douloureux mais Chandler n’ose pas le lui dire. La grand-mère de Phoebe est décédée : à l’enterrement, Phoebe voit son père… Un épisode décevant – décidément on est dans le ventre mou de la saison. Les nombreuses vannes de Chandler et Cie sur la besace de Joey sont répétitives, et dans l’ensemble, cette intrigue est sans intérêt. La partie « massage » n’est pas géniale non plus, quant à celle entre Phoebe et son père, elle est très longue, et finalement peu émouvante. De cette scène, seules les questions en QCM de Phoebe et la chanson que lui chantait son père quand elle était bébé sont réussies, car drôles. Parmi les autres scènes amusantes, on retiendra également le passage où Ross fait son cinéma et se fait peur à lui-même. Mais l’ensemble reste cependant mou et sans inspiration.

Le Gros-Tout-Nu déménage : Ross veut prendre l’appartement vacant, mais pour mettre toutes les chances de son côté, il doit se le mettre dans sa poche. Phoebe finit par apprendre la relation de Chandler et Monica. Elle va s’amuser à « chauffer » Chandler, mais celui-ci, comprenant le stratagème, joue son jeu… Bon épisode. Sacré Ross : il n’y est pas allé de main morte pour se mettre de son côté le Gros-Tout-Nu. Mais ce qui est central dans cet épisode, c’est le « duel » Chandler-Phoebe : chacun comprend le manège de l’autre et joue son jeu (ce qui donne en outre des phrases cocasses comme « Ils ne savent pas qu’on sait qu’ils savent qu’on sait »). Qui va craquer ? Appréciable, également le passage où Joey se montre en « pro du soutif », et plus encore la déclaration d’amour de Chandler à Monica, réciproque. Émouvant. Et la conclusion, où Ross apprend (en dernier, donc) la relation de sa sœur avec Chandler est également savoureuse. On l’a compris, on a donc ici affaire à un épisode de fort bonne qualité (même si, contrairement à beaucoup de fans, je ne le placerais pas parmi les tout meilleurs de la série).

Maintenant que tout le monde est au courant de la relation entre Chandler et Monica, chacun y va de ses petites réflexions sur un éventuel mariage, ce qui a le don d’effrayer Chandler. Monica est déçue de cette peur de l’engagement. Pour se racheter, il la demande en mariage… Ross vient d’emménager. On lui demande 100 dollars pour le départ de l’homme d’entretien qui officie depuis 25 ans. Ross, ne le connaissant pas, refuse, ce qui a des conséquences néfastes sur sa popularité. Il essaie pour se faire apprécier d’organiser une pendaison de crémaillère, mais c’est un fiasco total, d’autant qu’il multiplie les gaffes et que Phoebe lui fait involontairement de l’ombre. Joey sort avec une fille qui le frappe… Épisode bien sympa. L’intrigue Chandler et Monica est agréable : on sentait bien qu’il y aurait un jour des tensions sur la question de l’engagement amoureux. Chandler se montre touchant, même si sa demande en mariage n’est pas franchement crédible. L’intrigue Ross comporte également de bons passages – même si on aimerait quand même bien que les scénaristes arrêtent un peu de s’acharner sur lui. Pauvre Ross, qui enchaîne les bourdes (le gâteau de Howard !), alors qu’il a raison sur le fond : je comprends tout à fait son choix de ne pas payer les 100 dollars, sachant qu’il vient d’arriver dans l’appartement. L’intrigue Joey est tout aussi agréable, même si plus secondaire : mais rien que le voir affublé de ses six pull-overs vaut le détour, et cette intrigue de Joey martyrisé donne en outre l’occasion de quelques bonnes vannes à son endroit. Je retiendrai également l’introduction réussie, où Ross réagit de façon lunatique (tantôt exalté, tantôt agressif) face au couple Chandler-Monica. Bref, un bon épisode, agréable.

Joey envie le bonheur de Chandler et Monica. Il essaie de faire en sorte d’avoir la même relation avec Rachel, mais celle-ci n’est pas d’accord. Joey redevient alors vite Joey… Phoebe trouve la plaque d’un flic. Après avoir fait joujou avec, elle rencontre son propriétaire, qui l’invite à dîner. Ross achète un nouveau canapé et décide de s’occuper de la livraison. Le transport à l’étage ne sera pas facile, surtout dans les escaliers. Très bon épisode. Joey, jaloux de Chandler et Monica, y est attachant, même s’il finit par redevenir lui-même à la fin de l’épisode. L’intrigue Phoebe est également amusante – on apprend notamment qu’elle aurait « fait pas mal de choses étranges », si l’on se fie à son casier judiciaire –, et le personnage de Gary est bien sympa. L’intrigue Ross est elle aussi drôle. Les interventions du vendeur sont tordantes (notamment lorsqu’il dit que le couple Ross-Rachel n’est pas assorti), et la réaction de Ross ne l’est pas moins (il dit précisément combien de fois il a couché avec Rachel !). Et que dire du « approche-toi », du croquis et du « pivotez » de celui-ci ? Bref, un épisode drôle, plein d’entrain et de bonnes répliques (celle de Chandler sur Martin Luther King !) : une réussite !

Rachel a un entretien chez Ralph Lauren. Joey fait signe de loin à Ross dans son appartement, mais une fille canon, qui habite au-dessus, lui répond. Il décide d’aller la voir, mais tombe systématiquement sur Ross… Monica voit son couple concurrencé par celui de Phoebe et Gary. Elle voudrait pourtant que son couple soit le plus chaud du moment. Bon épisode, avec beaucoup de bonnes idées. Ross qui fait le clown de chez lui (le robot, l’attaque du requin ou encore mieux : lorsqu’il regarde la télé !) est tordant. Quel acteur, ce Schwimmer ! Les passages avec Joey qui ne sait pas se repérer sont drôles (même quand il compte bien, il tombe sur Ross !), de même que ceux avec les deux couples. Phoebe qui provoque, Monica qui a toujours autant l’esprit de compétition, et Chandler, qui lui dit que leur nouvelle phase lui sied mieux (passage émouvant). Les passages avec Rachel aux entretiens (tout en gaffes et malentendus) ne sont pas mal, seulement un peu plus longs. C’est donc un fort bon épisode, qui, malgré quelques longueurs, se regarde avec grand plaisir !

C’est le premier jour de travail pour Rachel. Ses collègues étant accro à la cigarette, elle décide de se mettre au diapason pour ne pas se sentir à l’écart. Ben va passer une audition pour une pub. Joey aussi. Ils vont se retrouver concurrents… Monica et Phoebe organisent l’anniversaire-suprise de Rachel. Mais Monica laisse seulement Phoebe s’occuper des gobelets et de la glace : cette dernière, vexée, va le faire à fond. Épisode très moyen. Les scènes (Rachel et la cigarette, et la concurrence Joey-Ben) sont longues, répétitives et sans réel intérêt. On retiendra tout de même la fête made in Phoebe (avec glaces et gobelets à gogo), bien plus drôle, même si un peu sous-exploitée, et le premier « si, j’l’ai eue ! » de Joey, qui prend une mine dépitée suite à son audition, avant de déclarer avoir été pris. Pour le reste, on s’ennuie ferme. L’un des moins bons épisodes de la saison.

Chandler discute avec la livreuse de pizza. Ross est doublement choqué : non seulement par rapport à sa sœur Monica, mais en plus parce qu'il est célibataire. Ross va recommander des pizzas pour tenter de la séduire. Pour l’anniversaire de leurs dix mois, Chandler et Monica vont sortir. Chandler demande à sa dulcinée de porter les boucles d’oreilles qu’il lui a offertes. Celle-ci les réclame à Phoebe… qui les réclame à Rachel… qui les a égarées. La grand-mère de Joey fait une visite-surprise pour regarder la série où Joey joue, malheureusement la scène où celui-ci apparaît a été coupée au montage. Joey va devoir faire avec les moyens du bord… Excellent épisode, plein de répliques savoureuses. Ross est tordant en piètre dragueur (avec la livreuse, mais aussi quand il s’entraîne avec Phoebe), la grand-mère de Joey est également drôle (« Kathleen »), et la scène où Joey se filme lui-même est bien trouvée. L’intrigue des boucles d’oreilles est également réussie, bref c’est une grande réussite que cet épisode, bien rythmé, et où Rachel fait preuve de grandeur d’âme en arrangeant le coup entre Ross et la livreuse.

Rachel : Ross n’a jamais été très doué pour la drague.

Ross : Quoi, qu’est-ce que tu dis, j’ai pas compris. T’as une mauvaise mémoire : ça a marché avec toi.

Rachel : Ah oui tu as raison, effectivement, on s’est vus, tu m’as draguée, et là paf ! à peine neuf ans plus tard, tu m’avais.